Ouverture de la deuxième session de la cour d’assises de Bamako : 78 affaires sur la table dont 20 cas d’agression sexuelle

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La Cour d'Appel de Bamako

Mardi 27 novembre 2018, s’est ouverte la session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako. Au total 78 affaires à dénouer parmi lesquelles les crimes de sang occupent le sommet, mais aussi 20 cas d’agression sexuelle seront jugés.

C’est dans un contexte assez ordinaire qu’a eu lieu la deuxième et dernière session de la Cour d’Assises de Bamako pour l’année 2017-2018, ce mardi 27 novembre 2018. Cela a été l’occasion pour le procureur général de faire l’état des différentes affaires soumises à la Cour. Au total, 129 affaires attendent d’être dénouées, mais cette session statuera sur seulement 78, après la cessation prolongée de travail des magistrats. Un choix auquel il fallait bien procéder, vu les contraintes de temps et de personnels, explique le procureur.

Parmi ces 78 dossiers, les crimes de sang sont les plus nombreux avec un total de 24, répartis comme suit : 9 cas de coups mortels, 8 cas de meurtres et 7 cas d’assassinats. Ces crimes sont suivis par les infractions contre les mœurs au nombre de 20, dont 10 cas de viol et 10 cas de pédophilie. En outre, la Cour doit statuer sur 14 cas d’infractions contre les biens (vols qualifiés). Une dizaine de cas d’infractions de terrorisme se trouvent également dans le lot des affaires les plus importantes. Après, viennent quatre (4) affaires d’atteinte aux biens publics, des affaires de faux et usage de faux, de traite de personnes, d’enlèvement d’enfants, de coups et blessures volontaires aggravés.

Dans son discours, le procureur général n’a pas manqué d’appeler les magistrats à plus de persévérance, notamment devant les 20 cas d’agression sexuelle. « La recrudescence des crimes de sang, au sommet des affaires au rôle de cette session est un signe évident de la perte des repères qui fait de la violence le mode d’expression désormais récurrent dans les rapports humains, au détriment de la bienséance, du respect du droit de l’humain à la vie, à son intégrité physique et morale », déplore-t-il. Face à cette lourde responsabilité, le procureur réitère la demande de dotation en matériels humains conséquents et suffisants pour le bon accomplissement de sa tâche.

Fousseni TOGOLA

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