Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux, a présidé le 6 juin 2024 à Bamako, l’atelier de validation de l’avant-projet de Politique nationale pénitentiaire et de l’éducation surveillée.
Cet événement majeur marque une étape décisive pour la modernisation du système carcéral malien. Dans son discours d’ouverture, en présence de nombreuses personnalités nationales et internationales, Kassogué a souligné l’importance capitale de doter le Mali d’un tel document programmatique, première du genre depuis l’indépendance. Selon lui, ce référentiel permettra à l’administration pénitentiaire de relever les défis actuels et futurs, notamment en matière de sécurité, de réinsertion des détenus et de respect des droits humains en milieu carcéral. Le ministre a insisté sur la double mission désormais assignée aux établissements pénitentiaires : assurer la sécurité mais aussi la réinsertion sociale des personnes détenues, conformément aux standards internationaux. L’avant-projet comporte ainsi des mesures visant l’humanisation des conditions de détention, le recrutement et la formation du personnel, la prévention de la radicalisation, ou encore le suivi post-carcéral.
Le ministre Kassogué a par ailleurs salué les importants investissements déjà réalisés par l’État, à l’image de la nouvelle maison d’arrêt de Kénioroba, véritable référence sous régionale. Il a exhorté les participants à mener des débats francs et constructifs pour doter le Mali d’un véritable outil de modernisation pénitentiaire. Ce document-cadre sera complété par un plan stratégique dédié, actuellement en cours d’élaboration. Une avancée décisive pour l’amélioration du système carcéral malien et le respect effectif des droits humains.