Mme Dembélé Madina Sissoko : « Nous demandons la tenue d’un procès équitable et juste dans un plus bref délais »

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Charnier des bérets rouges au Mali: y aura-t-il un procès?
Les femmes et les familles des bérets rouges assassinés attendent le verdict avec beaucoup d'espoir. Ici, à Bamako, le 14 décembre 2015. ©

Le Collectif des épouses militaires poursuivis dans l’affaire dite des bérets rouge, présidé par Mme Dembélé Madina Sissoko, a tenu hier à la Maison de la Presse, une conférence de presse pour demander à l’Etat de juger ou libérer tout simplement leurs époux.

Dans son intervention, la présidente du Collectif a affirmé que son association veut rendre justice. Mais, elle regrette que la justice malienne ne soit pas indépendante dans cette affaire dite des bérets rouges. « Nous demandons la tenue d’un procès équitable et juste dans un plus bref délais », a déclaré Mme Dembélé Madina Sissoko.

Elle était accompagnée par Mme Camara, l’épouse du Général de Brigade, Yamoussa Camara, qui était ministre de la Défense et des Anciens combattants sous la transition et  par la tante du Général Amadou Aya Sanogo, Mme Mariam Kanté.

« Je suis béret vert et je suis béret rouge », a martelé la tante de Amadou Aya Sanogo. Pour elle, il n’y aura pas de réconciliation et de paix durable au Mali sans une armée réconciliée.

Selon la présidente du Collectif, Mme Dembélé Madina Sissoko, leurs époux sont en détention au camp 1 de Bamako, à Markala, à Manantali et à Selingué depuis quatre ans dans l’affaire du contre coup d’Etat du 30 avril 2012.

« Le code de procédure pénale malien est clair en la matière et stipule qu’en matière de criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans. Alors nous demandons sans délai, le jugement de nos époux et à défaut, leur mise en liberté provisoire », a réclamé Mme Dembélé.

Pour le Collectif des épouses militaires poursuivis dans l’affaire dite des bérets rouges, si cette détention de leurs époux devrait se poursuivre, elle est illégale. C’est pourquoi, elles invitent les autorités, précisément le président de la République à prendre à bras-le-corps le dossier.

Adama DAO

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2 COMMENTAIRES

  1. Ils ne veulent ni juger ni libérer vos maris…, parce qu’ils en ont tout simplement peur… C’est pour gouverner tranquilles qu’ils maintiennent vos maris en détention…
    Avec Amadou Haya SANOGO et ses acolytes en liberté, c’est, leurs geôliers qui risquent de prendre leurs places euh…, en prison.

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