Le Mali est jusqu’à preuve de contraire, un Etat démocratique avec des institutions qui peinent à se faire respecter. Le Mali doit forcément restaurer son honneur, politiquement et socialement et religieusement. Le tout se fait selon des textes communs au peuple malien.
La pression sociale est connue de tous et il suffit d’un rien pour faire basculer une République qui ne cesse de chanceler. Tous les secteurs sont prêts à en découdre avec les autorités qui foncent tête baissée sur des sujets qui fâchent. Le Ministre de la justice, coutumier des déclarations contradictoires, est de nouveau sur la ligne du dégout.
L’obsession de Mamadou Ismaël Konaté heurte déjà la communauté musulmane en grande partie. La loi concernant l’interdiction de l’excision est un engagement que le garde des sceaux a déjà pris officiellement. Sur les antennes de l’ORTM voici ce qu’il disait : « pour cette loi, je m’engage. Je m’engage aux cotes de vous Madame la Ministre et on se confie tous les deux à Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale pour qu’avant le 31 Décembre 2017, nous puissions avoir définitivement une loi contre les violences faites aux femmes ».
Même tonalité du Ministre chez nos confrères de TV5 : « je n’ai pas mission aujourd’hui à rester en dehors du concert des nations pour prendre une loi adaptée dans ce domaine-là aujourd’hui. J’ai pris des engagements forts, je me suis engagé à avoir une loi au plus tard le 31 Décembre 2017. Je m’engage aussi pour que loi soit effectivement mise en œuvre par les procureurs, par les tribunaux et de sorte que le corps de la femme, l’âme de la femme et l’esprit de la femme soient totalement protégés. »
Le Même Ministre devant les jeunes leaders musulmans a fait fi de tous ces propos. Il a réussi à leur faire comprendre que ces sont des rumeurs et qu’il ne s’est jamais engagé à faire voter une loi contre l’excision. Le Ministre de la justice, le garde des sceaux de la République du Mali. La question est bien légitime, où est l’honneur ? Où est le sérieux ?
Le piédestal du Mali s’appelle la responsabilité, l’honnêteté et la conviction dans les actes. Bien d’actes et de discours prouvent que la vérité n’a pas d’espérance. Entre son engagement officiel et solennel, il se retrouve coincé entre deux feux. Celui du mensonge d’Etat opposé la vérité d’un peuple désormais intéressé par des questions qui nécessitent son quitus.
La rédaction