Depuis le 30 juillet 2020, date de la mise en place d’un gouvernement restreint de six membres dans l’attente de celui dit d’union nationale, Me Kassoum Tapo est le nouveau Garde des Sceaux du Mali. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce sexagénaire fringant, connu pour son franc parler et ses prises de position en faveur du Président IBK, est attendu par l’opinion publique sur plusieurs dossiers brûlants.
Héritant d’un département ministériel hautement sensible et réputé comme étant à problèmes, le natif de Mopti a du pain sur la planche. Il aura en effet à relever de nombreux défis. Sans prétendre à l’exhaustivité, citons- en quelques-uns.
Le défi de la préservation des acquis
Longtemps décriée pour son inaccessibilité tant géographique que fonctionnelle, et caractérisée par la faiblesse de ses ressources, d’importants progrès ont été enregistrés ces vingt dernières années dans la distribution de la Justice. En vue de créer les conditions d’un meilleur accès à la justice, l’Etat du Mali a consenti d’importants efforts pour recruter du personnel et construire des infrastructures. C’est ainsi que sur la période considérée des centaines de magistrats ont été recrutes et formes tandis que le personnel d’appui (greffiers et secrétaires de greffe notamment, se voyait renforce. Dans la même lancée une nouvelle carte judiciaire destinée a rapprocher physiquement la Justice des justiciables a été dessinée avec la création des tribunaux d’instance, et de trois cours D’appel. Parallèlement aux transformations opérées en termes d’accès physique et d’orientation du justiciable, des améliorations notables ont été enregistrées en matière de formation des personnels judiciaires et de leur dotation en livres et manuels de droit.
Le nouveau Ministre de la Justice devra renforcer les acquis ainsi énumérés, lesquels sont le fruit de la mise en œuvre de plusieurs projets de développement de la Justice. Il s’agit d’abord du Prodej (projet décennal de développement de la Justice) finance pour partie par le Canada, et pour partie par le Mali. Il s’agit ensuite du projet suédois qui a pris le relais du Prodej.
Le défi de la crédibilité et de l’indépendance de l’institution judiciaire
De tous les défis qu’il aura à relever, celui de la crédibilité et l’indépendance de la Justice apparait comme étant la priorité des priorités. L’action de Me Tapo sera d’autant plus scrutée sur ce terrain qu’il succède au ministère de la Justice a un certain Malick Coulibaly, dont l’engagement personnelle a grandement permis de redorer, aux yeux du public, le blason, longtemps terni, de la Justice malienne.
Sous ce rapport, Kassoum Tapo devra lever, s’il entend réussir la mission délicate qui lui est confiée par le Président de la République, lever certaines contraintes. D’abord, il devra s’atteler à s’aménager une sphère d’autonomie face aux lobbies de la politique et de la finance, pour mener une politique efficace contre la corruption.
Ensuite, le nouveau garde du sceau devra, dans la gestion dossiers brûlants de l’heure faire preuve à la fois de courage et de discernement. Au nombre de ces dossiers, il d’abord les enquêtes a mené sur les circonstances des tueries ayant eu le 10 juillet 2020 et jours suivants a l’occasion des manifestations organisées par le M5/ Rfp. Il y a aussi et surtout celui des poursuites judiciaires engagées suite aux scandales finances à l’achat de l’avion présidents et à la conclusion de plusieurs contrats.
Kassoum Tapo, qui est un homme d’ambition et de volonté, a les ressources nécessaires pour surmonter les défis que voilà. Il pourrait agréablement surprendre les Maliens, tant il a horreur de passer pour un médiocre. Malgré les à priori, il ne manque pas d’atouts décisifs pour réussir. Outre qu’il bénéficie de la confiance du Chef de l’État, il a de l’entregent, ce qui n’est jamais négligeable dans un département tel que celui de la Justice, et une fine connaissance des difficultés qui l’assaillent.
B. FALL
Me Malick COULIBALY a fait du beau travail au Ministere de la Justice . Visible par les usagers de la Justice, que par les fonctionnaires de ce département sensible. Même s’il faut le dire, sans aucune assistance des plus hautes autorités du pays ( President de la République et le Premier Ministre ). Malgré qu’il était craint , déteste et vilipendé à tord, il a servi le peuple et non un régime. Il est parti la tête haute , digne et humble . Maintenant ce qui va se passer après lui, le peuple souverain sait désormais par où et comment aller . Me Kassoum TAPO n’est pas un inconnu au Mali. Ses mauvais souvenirs pour le bien public sont nombreux . Rarement ces biens faits sont cités. Mais ce qui intéresse la majorité des maliens , c’est de chasser IBK et son régime. Une fois que cela serait acquis , Me TAPO n’aura plus sa place , il rejoindra son cabinet . Ceux qui veulent de lui iront le voir là-bas.
Les bandits ayant froidement tué le pharmacien ont ils été jugés pour qu`on juge des manifestants…?
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