Mali : le procès “avion présidentiel et équipements militaires ” renvoyé pour audition de deux anciens premiers ministres.

3

La Cour  de la session spéciale des crimes économiques en  cours à la Cour d’Appel de Bamako  a décidé ce mercredi 9 octobre , à la demande du Parquet, le  renvoi du procès de l’affaire dite  “avion présidentiel et équipements militaires ”  pour audition  d’un  ex- ministre délégué du budget et deux anciens premiers ministres :  Oumar Tatam Ly et  Moussa Mara.

C’est à la  demande  du Parquet que  la Cour  de  la session spéciale des crimes économiques a renvoyé le procès “avion présidentiel et équipements militaires “.  La  Cour   renvoie  le dossier devant la Chambre civile d’instruction de la Cour suprême pour complément d’informations et audition d’autres témoins. Parmi ceux-ci, il  faut retenir l’ancien ministre délégué du budget, Madani Touré ,  les  deux anciens premiers ministres , Oumar Tatam Ly et  Moussa Mara.  Le Parquet et la Cour  cèdent  finalement à la demande  incessante de la défense des  accusés.

A  l’ouverture du procès,   la défense avait demandé  la citation à comparution des deux anciens premiers ministres, un ministre délégué et  des hauts responsables du Ministère de la défense.

Pour rappel,   Oumar Tatam Ly  était  à la tête  du gouvernement lorsque le  marché de l’achat du Boeing présidentiel a été lancé sans avis d’appel d’offre.  Le  second, Moussa Mara, qui a succédé à Oumar Tatam Ly, avait annoncé  lors de sa déclaration de politique générale  le prix  de l’avion.  La Cour  avait  rejeté  la citation  à comparution  en qualité de témoins des deux anciens premiers ministres et le ministre délégué avant d’approuver à la citation à comparution des  trois responsables du ministère de la défense.

Possible mise en liberté des accusés

 En renvoyant le procès  pour d’autres auditions, le  président de la Cour  a informé les 4 accusés présents  de la possibilité de formuler une demande de mise en liberté provisoire, en attendant que la Chambre citée plus haut écoutent des nouveaux témoins et introduise de nouvelles pièces dans le dossier.

Au total, onze personnes  sont  accusées dans ce dossier. Mais seulement,   l’ex- ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, l’ancien directeur de cabinet avec rang de ministre de feu IBK, Mahamadou Camara, le Général de Brigade Moustaph Drabo et  un autre officier supérieur, Nouhoum Dabitao,  sont présents.  Les  absents sont entre autres les frères Kouma cités comme étant les prestataires de ce marché et l’ex- ministre de la promotion des investissements au moment des faits, Moustapha Ben Barka.

Ces accusés sont en dehors du pays et  n’ont pas pour l’instant répondu  à la citation à comparution de la Cour.  Ils  font tous l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour suprême du Mali qui a  dépoussiéré  en 2021  ce vieux dossier de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Les charges contre feu premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et un autre accusé que l’enquête n’a pas permis d’identifier ont été abandonnées.  Avant son décès, Soumeylou Boubèye  Maïga a plaidé son innocence.  Les accusés sont poursuivis  pour  atteinte aux biens publics et soupçonnés d’escroquerie, faux  et favoritisme. Cette affaire remonte à 2014. L’achat d’un avion présidentiel à peu près de 20 milliards de FCFA et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour la fourniture d’équipements militaires a fait le tollé au Mali. Les enquêtes ont révélé des détournements de fonds publics à hauteur de 28,5 milliards de FCFA pour l’avion présidentiel, et 69 milliards de FCFA pour les équipements militaires. Tous les deux marchés passés sans appels d’offres  avaient valu au Mali des sanctions financières du Fonds Monétaire international, notamment le gel  des décaissements pendant six mois.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Les accusés doivent tout simplement rembourser les fonds publics détournés à hauteur de 28,5 milliards de FCFA pour l’avion présidentiel, et 69 milliards de FCFA pour les équipements militaires. Après on verra.
    Les biens de ceux qui ont fuis notamment Tièman Hubert Coulibaly dit Coulibaly fuyard par catacatani et le fils prodige de IBK, j’ai nommé Karim KEÏTA, doivent être saisis et mis en vente aux enchères publiques pour récupérer les fonds de l’Etat spoliés.

  2. I believe we all agree purchasing of Presidential plane while we were trying to gather necessary military, supplies, equipment plus arms to winningly fight terrorists was unforgettable heartless action by members of government plus we should not ever allow like men in least govern again. They belong on frontline of most murderous battle against terrorists.
    People of Books!
    Henry Author Price Jr. aka Kankan

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!