Ces dernières semaines, les services du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité ont relevé sur le cyberespace des blessures, des actes de dénigrement et de profanation des symboles de la religion musulmane par des individus non encore clairement identifiés et localisés sur le territoire national
Face à cette situation préjudiciable à la concorde et au vivre-ensemble, le procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, Dr Adama Coulibaly, a ouvert une enquête judiciaire en vue de faire subir toute la rigueur de la loi aux contrevenants.
Il a fait cette annonce jeudi dernier à travers un communiqué. « La violence et le caractère odieux des propositions et autres actes posés ne laissent aucun doute sur l’intention malveillante de leurs auteurs qui cherchent à provoquer des troubles à l’ordre public sur fond de confrontations à connotation religieuse », a fait remarquer le procureur chargé du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité.
Pour Dr Adama Coulibaly, ces agissements, qui sont blâmables à tous les égards et qui sont susceptibles de constituer des infractions à la loi pénale, ont déjà fait l’objet d’ouverture d’enquête conformément aux dispositions du Code pénal et de la Loi sur la cybercriminalité qui sera appliquée dans toute leur rigueur.
Le procureur a, par ailleurs, relevé à la même période, sur le même cyberespace, des propositions et déclarations d’incitation publique à la violence et au crime qui sont tout aussi inadmissibles et contraires aux lois de la République. « Ces actes ont aussi fait l’objet d’ouverture d’enquêtes conformément à la loi », at-il mémoré.
Tout en rappelant qu’aucun agissement infractionnel ne sera toléré, le Dr Adama Coulibaly a invité les uns et les autres à la retenue et exhorte l’ensemble de la population à œuvrer pour le triomphe des valeurs de tolérance, de vivre-ensemble et de respect. mutuelle qui ont toujours caractérisé la société malienne.
Pour rappel, le jeudi 02 mai dernier, lors d’un point de presse, les membres du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), ont interpellé les autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures adéquates. Cela, dans le mais d’éviter toute forme de violence qui pourrait découler de ces actions. Au cours de cette rencontre, le HCIM a signalé que l’islam est une religion de paix et de tolérance qui enseigne le respect des autres religions et croyances…
Le regroupement islamique a exhorté le pouvoir public à prendre des mesures rigoureuses pour circonscrire les comportements blasphématoires contre la religion afin de préserver le bon vivre ensemble. Il a appelé les musulmans à la retenue et au respect de l’autorité religieuse conformément à l’enseignement de l’islam.
Souleymane SIDIBE