650 magistrats prennent l’Etat Malien en otage depuis un certain temps et menacent même le reste du processus électoral.
La grève illimitée des magistrats commence à provoquer des grincements de dents. En plus des avocats et autres auxiliaires contraints au service minimum, ils sont nombreux les sujets de droits à ne pas pouvoir obtenir justice. Beaucoup de détenus, de prévenus en garde à vue, ou ayant des dossiers pendants rongent leurs freins.
De façon générale, les magistrats ont deux points de revendications : plus de sécurité dans les juridictions et pour le personnel et une revalorisation salariale.
Pour ce qui concerne la question sécuritaire, le gouvernement a promis, avec les nouveaux recrutements, de renforcer la présence de forces de l’ordre dans les juridictions.
Quant à la revalorisation salariale, elle constitue le point d’achoppement des négociations. De profondes divergences existent entre la partie gouvernementale et les syndicats de la magistrature.
En effet, les magistrats proposent un indice plancher de 700 et un plafond de 2500. Avec la grille proposée, le salaire brut mensuel d’un magistrat débutant passera de 700.960 FCFA à 832.800 FCFA soit une augmentation de l’indice d’environ 56%.
Ils se fondent, pour étayer leur demande, sur les conclusions de l’atelier de présentation du rapport d’évaluation des juridictions du Mali et de validation de l’étude sur le statut de la magistrature qui a eu lieu en avril 2017. Ils considèrent ainsi qu’il ressort de leur lettre du 05 avril 2018 que les conclusions de cet atelier sont « un droit acquis suite à une négociation sociale » et par conséquent un engagement du Gouvernement.
Le Gouvernement, de son côté, estime n’avoir pris d’engagement et que les conclusions d’un atelier, ne saurait être assimilé à un engagement souscrit dans le cadre du dialogue social. Pour preuve, il n’a pas participé aux travaux de l’atelier.
Pire, l’article 3 alinéa 3 de la loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux lois des finances affirme clairement que « lorsque des dispositions d’ordre législatif et ou règlementaire doivent entrainer des charges nouvelles ou des pertes de ressources, elles ne peuvent être définitivement votées ou adoptées tant que ces charges ou pertes de ressources n’aient été prévues, évaluées et soumises à l’avis conforme du ministre chargé des finances ».
« Il y a un problème de soutenabilité qui est primordiale : Tant que nous ne pouvons y faire face, nous ne pouvons accepter », affirme notre interlocuteur.
Le Gouvernement se fonde également sur l’insoutenabilité des charges nouvelles qu’implique la revalorisation de la grille salariale non prévue dans la loi de finances 2018. En outre, il faut compter sur les émulations que cette revalorisation pourrait légitimement susciter chez les autres corporations bénéficiant d’un statut autonome, voire les autres agents de l’Etat. Ailleurs, on est très remonté contre les magistrats que d’aucuns n’ont pas manqué de qualifier des « enfants gâtés de la République ».
« Un magistrat stagiaire gagne plus qu’un professeur d’université en fin de carrière », pense, preuve à l’appui, un autre interlocuteur.
En effet, un magistrat débutant gagne quatre fois plus qu’un cadre A débutant du statut général de la Fonction publique c’est à dire, un salaire brut mensuel de 700.960 FCFA contre 391.500 FCFA pour un Inspecteur des Finances ou Trésor ayant plus de trente (30) années de service.
Quant au magistrat en milieu de carrière, il gagne un peu plus de trois fois le salaire d’un cadre A relevant du statut général des fonctionnaires soit un écart annuel de 6 941 520 FCFA. S’agissant d’un magistrat en fin de carrière, il gagne environ trois fois le salaire d’un cadre A relevant du statut général des fonctionnaires en fin de carrière soit un écart annuel de 8 140 000 FCFA. Ce qui fait des magistrats les agents de l’État les mieux traités.
Avec la grille proposée, le salaire brut mensuel d’un magistrat débutant passera de 700.960 FCFA à 832.800 FCFA soit une augmentation de l’indice d’environ 56%.
« Je pense que, en plus du problème réel du manque de budget, c’est un problème de justice sociale : l’État ne peut payer des agents jusqu’à huit fois plus que d’autres. Cela va amener tous les autres à demander un alignement et cela n’est pas soutenable », s’inquiète notre interlocuteur.
La commission de conciliation relève au moins 12 concessions et avantages accordées aux magistrats de 1998 à nos jours, des avantages qui vont de l’octroi à la revalorisation de la prime de sujétion pour risque, de l’indemnité de judicature, de l’indemnité de logement, de l’indemnité de représentation et de responsabilité, de l’indemnité forfaitaire d’eau, d’électricité et de téléphone. Ainsi, courant 2017, Gouvernement a consenti, d’importants efforts financiers en faveur des magistrats. On peut citer une revalorisation supplémentaire de l’indemnité de judicature de 300 000 FCFA à 375.000 FCFA /mois selon les grades ou celle de l’indemnité de logement de 125.000 FCFA depuis le 1er janvier 2018, pour les magistrats ne bénéficiant pas de logement mis à leur disposition par l’État.
D’ailleurs, Chérif Koné, ancien président du Sam, dans un point de presse, a reconnu que les revendications n’ont pas lieu et invité ses confrères à reprendre le travail.
Alexis Kalambry
Monsieur Kalambry, vous ne me connaissez pas aujourd’hui, mais on a eu se rencontré sous d’autres cieux. J’ai beaucoup d’estime pour vous. N’est pas osez de traiter des adultes d’enfants gâtés? Bon c’est un choix. J’attire votre attention sur un fait: Chaque fois qu’un corps revendique quelque chose il est traité de tous les maux d’Israël. Les médecins sont mauvais; les enseignants sont apatrides; les commerçants sont des opposants et j’en passe.
Kalambry, je vous sais, vous n’avez besoin de ça pour vivre. Je vous demande l’article suivant.
Si les magistrats avec tous les problèmes qu’on connait d’eux sont les enfants gatés de la République, alors que sont les membres de la CMA qui ont pris depuis belle lurette la nation malienne en otage.
MAIS SI ON EN AIT ARRIVE LA AUJOURD’HUI, C’EST LA FAUTE A CES MEME MAGISTRATS. SINON S’ILS AVAIENT COMMENCER A S’AUTO-SAISIR DE TOUTES LES MAGOUILLES QUI SE FONT EN HAUT, ILS AURAIENT GAGNE EN RESPECT DE PART ET D’AUTRE.
MALHEUREUSEMENT, CES JUGES SONT ENCOMPLICITES AVEC LE POUVOIR ET CONTRE LA “PLEBE”
« Je pense que, en plus du problème réel du manque de budget, c’est un problème de justice sociale : l’État ne peut payer des agents jusqu’à huit fois plus que d’autres. Cela va amener tous les autres à demander un alignement et cela n’est pas soutenable »
MAIS LA PRESIDENCE ET ET L’ASSEMBLEE NATIONALE PEUVENT SE «SUCRER LES C…LLES» SANS QU’ON AI RIEN A REDIRE.
Ils peuvent se mettre leurs tribunaux et prisons « là où je pense ». Nous irons régler nos problèmes chez l’imam du quartier… sans injustice et en toute équité !
À chaque niveau de salaire,ses exigences dans le travail effectué.
Si nos autorités ont décidé que les magistrats soient les enfants gâtés c’est à cause de l’importance de bien rendre la justice nécessaire à la stabilité de la société.
Que nos hommes politiques soient exigents avec les magistrats,plus que les autres corps,doit être le credo à suivre.
Que chacun joue sa partition convenablement.
Que les autorités acceptent ce qui est acceptable tout en étant exigeant à l’application de ceux pour lesquels les magistrats sont bien rémunérés.
LES HOMMES POURRIS SONT TOUJOURS CONTESTÉS.
Nos magistrats font des revendications qu’ on pense exagérer car ils sont au courant des manigances honteuses des hommes politiques .
Ils savent que si les ressources sont bien gérées,tous les fonctionnaires du MALI peuvent bénéficier des revalorisations salariales équivalentes au niveau économique du MALI (3ème de l’ UEMOA).
Les fonctionnaires maliens gagnent ils plus que ceux de leurs homologues dont le PIB est inférieur à celui du MALI?
IL EST FACILE DE SE RÉJOUIR DE RAMENER L’ÉCONOMIE MALIENNE À LA TROISIÈME PLACE DE L’UEMOA COMME SI ÇA N’A JAMAIS ÉTÉ COMME ÇA,SI ON NE VEUT PAS TRADUIRE CETTE PLACE EN ACTE.
On veut que le gouvernement exerce son devoir d’exigences du travail de satisfaction de l’administré malien tout en mettant les administrateurs dans les meilleures conditions de travail proportionnel au niveau économique de notre pays.
On ne demande qu’à mieux répartir les fruits de la croissance.
UN CLAN À LA PRÉSIDENCE A DÉCIDÉ DE S’ATTRIBUER LA PLUS LARGE PARTIE À TRAVERS LES SURFACTURATIONS .
On a peur de satisfaire les magistrats à cause du refus d’arrêter ces surfacturations pour satisfaire tous les fonctionnaires.
Tout se résume à un soucis de s’enrichir frauduleusement sur le dos de ceux qui méritent réellement les fruits de la croissance.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue .
C’est dommage de voir cette entité socio-professionnelle qui se fiche pas mal des autres maliens, ils sont devenus trop cupides, trop méchants, trop injustes ces acteurs principaux de l’institution judiciaire de notre pays. Un agronome en fin de carrière ne gagne même pas les 50% de ce que gagne ces magistrats que nous considérions inconscients et insouciants de l’avenir de notre cher pays. Il est temps et grand temps que ces hommes et femmes, principaux acteurs de notre système judiciaire se ressaisissent rapidement pour ne pas mettre en péril l’état malien qui a sans doute sa faute dans la gestion de cette crise. En effet, ces magistrats ont vu l’amélioration de la situation salariale des administrateurs de ce pays en catimini et incognito après avoir menacé l’échec de l’élection présidentielle de juillet 2018. Avec de tel comportement comment les magistrats pourraient abandonner leur lutte? Car ils savent que le moment venu, l’état cédera comme ce fut le cas des administrateurs. Un état qui ondoie et louvoie dans sa gestion se retrouve toujours avec des résultats que nous voyons actuellement dans le management de ce dossier. Monsieur PM soyez juste quand vous traitez des dossiers de ce genre, car créant des fonctionnaires gâtés et les fonctionnaires malheureux vous exposiez la République à des dérives qui détruirons les fondements mêmes de ce pays.Comment peut-on accepter de payer différemment les fonctionnaires de ce pays sans état d’âme? Ils demanderons toujours plus même si vous cédiez pour ce cas, cela est sans équivoque. Comparez ces magistrats aux agronomes et aux vétérinaires et zootechniciens de ce pays? vous tomberez en syncope, au lieu de corriger cette injustice, certains s’évertuent à demander toujours plus, alors qu’un agronome ou un vétérinaires font plus d’heures d’études pour obtenir leur diplôme que ces magistrats et ces administrateurs. C’est vraiment une honte, une grande honte, une injustice dans le management des acteurs de ce pays. Comment les hommes et les femmes de droit peuvent-ils se comporter comme çà? C’est vraiment dommage.
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