Libération de Ras Bath : Le Procureur Général de la République s’est-il discrédité ?

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Mamadou Lamine Coulibaly, Procureur général près de la cour d’appel
Mamadou Lamine Coulibaly, Procureur général près de la cour d’appel

Le Procureur Général de la République, Mamadou Lamine Coulibaly, pour qui nous avons du respect, serait-il très loin de la race des Procureurs de la République qui ont laissé un emprunt remarquable sur leur passage au poste de Procureur Général de la République près de la Cour d’Appel, se demandent beaucoup d’analystes. Il s’agit de Sombé Théra et de Daniel Tessougué.

Tellement qu’ils étaient minutieux, méticuleux, sérieux dans la conduite d’une procédure. Ils commettaient peu d’erreurs. C’est tout le contraire de l’actuel PG qui sur certains medias a tenu des propos durs concernant les faits qui sont reprochés à Ras Bath. Selon le PG, Mamadou Lamine Coulibaly, l’enquête vise certains propos d’une violence rare, qui sont une offense à la pudeur tant ils heurtent «  le sentiment moral » des particuliers qui en sont involontairement témoins et qui sont susceptibles de troubler l’ordre public et de causer un préjudice social manifeste. Ces propos, selon le PG, constituent « un outrage envers les dépositaires de l’autorité ou de la force publique » dans l’exercice de leurs missions. Ces faits sont prévus et punis par les dispositions de l’article 224 et 147 du Code Pénal. Mohamed Lamine Coulibaly, le PG a justifié l’arrestation du chroniqueur ainsi : « depuis quelque temps, on a remarqué que monsieur Bathily s’adonne à des déclarations qui offensent la pudeur et qui heurtent le sentiment national. C’est pour cette raison qu’il a été interpellé et gardé à vue.  Quand vous entendez des déclarations et des propos qui sont de nature à démoraliser nos troupes, ceux qui sont là pour la protection de la société, qui sont là pour la défense de l’État, qui sont là pour la défense de notre pays, de nos frontières, il est inadmissible de laisser passer de tels propos. Il n’est pas poursuivi pour des délits de presse, il est poursuivi pour des délits de droit commun. »
Quand on analyse de près les faits reprochés au jeune activiste par le PG et la célérité avec laquelle il a été élargi, il y a tout un océan. En écoutant les propos du PG et le ton utilisé, on a eu l’impression que Ras Bath allait passer par la guillotine. Rien !
Nous avons échangé avec un haut magistrat à la retraite, qui sous le couvert de l’anonymat, a souligné que l’affaire Ras Bath a été menée avec précipitation. Cet état de fait a conduit à une procédure bâclée. « Le Procureur Général de la République, un magistrat expérimenté, a-t-il été piégé. A-t-il été induit dans l’erreur et par qui ? », s’est interrogé notre interlocuteur.  Et de poursuivre : « Le procureur général de la République a commis une faute professionnelle très grave avec des conséquences sur la suite de la carrière. ». Parce que par sa faute, le régime allait basculer par un soulèvement sans précédent de la rue. Tellement que les manifestants étaient engagés et déterminés à en découdre avec les forces de l’ordre. Selon les informations qui nous proviennent d’un animateur de la Radio Maliba-FM, le PG se serait auto saisi. Et c’est lui-même qui aurait monté le dossier de toutes pièces.
« En tous les cas, quelques soit les motifs et ou les pressions politiques, juridiques, religieux, le Procureur Général de la République, Mamadou Lamine Coulibaly, a raté une occasion de se taire. », a-t-il ajouté. Et de conclure : « Après avoir commis cette lourde faute professionnelle, les jours du PG, Mamadou Lamine Coulibaly sont comptés. Il sera bientôt relevé de ses fonctions par le président de la République. »
M.M.B

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