Ils étaient des dizaines, membres des partis politiques et d’associations composant la plateforme des organisations signataires de la déclaration du 31 mars 2024, à prendre d’assaut la Maison de la presse pour une conférence de presse. Cette conférence de presse qui n’avait qu’un seul but la libération des 11 de leurs camarades qui croupissent dans les geôles du régime pour leur opinion. Animée par Mme Sy Kadiatou Sow, Dr Mahamadou Konaté, Issa Diarra, Amadou Koita et Me Sacko avocat des détenus, trois temps forts ont caractérisé cette conférence à savoir la lecture de la déclaration liminaire en français et en langue bamanan, des parties signataires, les témoignages pathétiques de certaines épouses des détenus et enfin les questions des journalistes. S’agissant de la déclaration, au-delà du plaidoyer pour la libération de tous les détenus politiques et du retour des exilés, elle semble être une mise en garde voire une déclaration de guerre contre les autorités. Pour l’un des conférenciers les camarades détenus ne sont pas de prisonniers, mais d’otages, car rien ne justifie leur détention, c’est pourquoi les organisations et organisations signataires de la déclaration du 31 mars demandent purement et simplement leur libération sans condition et sans délai. Pas que les 11 détenus politiques, ils demandent également la libération de tous les autres détenus comme Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, Rose la vie chère, Ben le cerveau pour ne citer que ceux-ci. Selon les animateurs de la conférence les organisations et partis politiques signataires de la déclaration du 31 mars n’entendent plus se limiter aux communiqués, déclarations et conférences de presse, mais ils entendent mener d’autres actions jusqu’à la libération de leurs camarades.
S’agissant des témoignages de certaines épouses ils ont surtout trait à leur détermination à poursuivre le combat et elles se disent très soulager de voir que leurs maris n’ont pas été abandonnés ; mais elles leur demandent de continuer le combat jusqu’à la libération de leurs maris qui manquent à leurs enfants.
Quant aux questions des journalistes elles étaient relatives aux démarches entreprises pour leur libération, aux stratégies futures et surtout) la mollesse des partis politiques qui sont toujours dans une posture attentiste et résignée. A toutes ces interrogations les conférenciers ont apporté des éléments de réponses complétés par une intervention de Me Sacko qui a loué la qualité des juges et se dit optimiste pour la libération des détenus
Youssouf Sissoko