Plusieurs personnalités, présumées impliquées, dans des affaires de détournement de fonds publics sont mises sous mandat de dépôt et transférées à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Dans l’instruction de ces affaires, le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maiga, conseille ses collègues magistrats : « que la rigueur de l’application de la loi et le professionnalisme prévalent ».
A l’ouverture de la 2eme session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako, lundi dernier, le Procureur général Procureur général près la Cour d’appel de Bamako s’est prononcé sur les affaires récentes du Pôle économique et financier. En effet, M. Idrissa Arizo Maiga a exhorté ses collègues magistrats en charge de l’affaire à ne jamais se laisser distraire par les commentaires et qu’une exacte application de la loi soit observée.
« Le plus important, c’est que dans l’instruction de ses affaires, la rigueur de l’application de la loi et le professionnalisme prévalent, que la pusillanimité soit bannie, qu’une exacte application de la loi soit observée, qu’il faille peser au trébuchet (petite balance de précision) les charges et les décharges ; mais surtout que, le réveil pour les incrédules soit cauchemardesque et le retour de manivelle brutal ; que ce ne soit pas un feu de paille comme le prédisent ou le souhaitent certains ; car il y va de la crédibilité de la justice », a-t-il averti.
Ouverte le lundi 28 octobre, la 2eme session ordinaire de la cour d’assises a un total de cent trente une (131) affaires pour cent soixante-huit (168) accusés dont cent dix-sept (117) détenus. La nature des affaires se repartie en crimes de sang, infractions contre les mœurs, infractions contre les biens compliqués d’association de malfaiteurs et de violences, terrorisme, infractions contre l’Etat et la Paix Publique et traite des personnes.
Ousmane MORBA