Démarré le lundi 04 octobre 2021, la Cour d’Assises Spéciale sur les affaires de terrorisme a pris fin, le 02 novembre 2021. Au cours de la cérémonie de clôture tenue à la cour d’appel de Bamako, le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga a, dans son réquisitoire, indiqué que 97, 87 % des affaires ont été jugées par la cour. Avant de signaler l’ouverture de la seconde session spéciale sur les affaires économiques et financières, le 15 novembre 2021.
Cependant, le Procureur Maïga a mis l’accent sur les raisons des difficultés lors de la session spéciale sur le terrorisme. « Les magistrats et les greffiers n’ont pas bénéficié des quelques tickets de carburants auxquels ils ont droit avant le début de chaque session pour leur déplacement. Tout cela parce que la MINUSMA qui s’était engagée au financement de cette session, a failli dans le déblocage des fonds, ce qui accrédite la vision de beaucoup d’entre nous, qu’il faut compter sur nos propres moyens », a déclaré le procureur général.
Cette cérémonie de clôture était présidée par le représentant du 1er président de la cour d’appel de Bamako, Diakaridia Touré, en présence du procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga, du représentant du bâtonnier, Me Koné et d’autres personnalités. « Nous voilà donc à la fin de la session d’assises spéciales de la Cour d’Appel sur le terrorisme, après 28 jours d’intenses activités qui aboutirent à l’examen : 47 affaires programmées avec pour résultat les décisions suivantes : Peines de mort : 1 ; Condamnations à perpétuité : 17 ; Réclusions criminelles à temps 04 ; Condamnations à l’emprisonnement : 01 ; Acquittements prononcés : 07 ; Condamnations par contumace : 32 ; Un cas de complément d’information ; Amendes prononcées : 638.000.000 FCFA ; Dommages-intérêts : 158.000.000 FCFA, soit un taux de 97, 87 % des affaires jugées », a déclaré le procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga dans son réquisitoire. Selon lui, le nombre important de cas de contumace s’explique par la libération avant jugement de certains terroristes. « Sinon, c’est une belle moisson, et les attentes ont été comblées, malgré les conditions difficiles et inhabituelles dans lesquelles se sont déroulées ces assises financièrement, car il a fallu procéder à des véritables acrobaties pour pouvoir couvrir même les primes journalières alimentaires (P.J.A) insignifiantes des agents de la sécurité.
Les magistrats et les greffiers n’ont pas bénéficié des quelques tickets de carburants auxquels ils ont droit avant le début de chaque session pour leur déplacement. Tout cela parce que la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) qui s’était engagée au financement de cette session, a failli dans le déblocage des fonds, ce qui accrédite la vision de beaucoup d’entre nous, qu’il faut compter sur nos propres moyens. Nous avons toujours organisé nos sessions en comptant sur nos propres moyens, et avec succès. Espérons que la dernière session spéciale qui suivra ne connaître pas le même sort », a souligné le procureur Maïga. Par ailleurs, il a informé l’opinion publique sur l’ouverture de la seconde session spéciale sur les affaires économiques et financières le 15 novembre 2021.
Aguibou Sogodogo
Désormais, l’Etat doit faire face aux frais de carburant des greffiers, journalistes et les magistrats pour garantir davantage notre souveraineté, nous ne devons plus compter sur les autres à partir de maintenant. En mettant la justice dans les meilleures conditions, les jugements se dérouleront normalement et n’accuseront aucun retard dans le traitement des dossiers , une lenteur administrative peut donner souvent le temps aux délinquants financiers de compter sur le gouvernement civil prochain qui arrivera bientôt et qui pourra même annuler les procedures en cours, on ne sait jamais.
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