Kayes : les explications du Procureur Moussa Zina Samaké sur le «détournement» au Conseil régional

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Éclairer l’opinion nationale et internationale en faisant la lumière autour de l’affaire dite «Conseil régional de Kayes» d’une part, et faire barrage aux colporteurs de rumeurs autour de cette affaire, d’autre part.

C’était l’objectif de la conférence de presse organisée par le Procureur de la République du Tribunal de grande instance de Kayes, chargé du Pôle économique et financier, Moussa Zina Samaké. Nous sommes le vendredi 27 juillet 2019 dans l’une des salles d’audience du tribunal de grande instance de la cité des rails.

Cette affaire porte sur «un présumé détournement d’un milliard quatre cent vingt-huit millions cinq cent mille sept cent quarante-cinq mille francs CFA» sur la période du 01 janvier 2016 au 29 juillet 2019, selon le Procureur Samaké. Date à laquelle, ce scandale financier a éclaté au grand jour dans la presse.

Face aux journalistes, le Procureur Samaké a expliqué que «12 personnes ont été placées sous mandat de dépôt dont le président du Conseil régional, le Segal, les membres du service financier du Conseil régional, le Directeur du contrôle financier et un de ses agents, ainsi que des opérateurs économiques». Avant d’ajouter que «03 autres personnes ont été mises sous contrôle judiciaire», après les enquêtes préliminaires.

Revenant sur le déroulement de cette affaire, M. Samaké a expliqué que l’enquête a été ouverte suite à un article de presse faisant état de malversations financières au conseil régional. À en croire le Procureur, l’enquête se déroulera en 03 phases, à savoir : celle qui a abouti aux arrestations, la période de gestion de 2009 à 2019 et les aides destinées aux écoles. Détournements de biens publics, délit de favoritisme et fractionnement de marchés publics, sont les charges retenues contre les présumés coupables.

À la fin de la conférence de presse, le Procureur de la République Moussa Zina Samaké a laissé entendre : «Nous ne faisons pas de chasse aux sorcières». Avant d’inviter la presse au professionnalisme, en donnant la bonne information sur cette affaire qui défraie la chronique actuellement à Kayes et au Mali.

Anne Marie Soumouthéra

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