Un grand mouvement dans la magistrature est dans les tuyaux. Une réunion du Conseil supérieur de la magistrature se prépare.
Ce redéploiement attendu dans la justice est devenu nécessaire quelques jours après la prestation de serment de nouveaux magistrats en fin de cycle à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), Me Demba Diallo. Le 17 janvier 2021, 40 jeunes magistrats de la promotion 2018-2020 de l’INFJ ont prêté serment à la Cour d’appel de Bamako, une procédure qui précède leur prise de fonction. Ce sont 30 juges de l’ordre judiciaire et 10 de l’ordre administratif, qui sont de prime abord concernés. Le cabinet du Garde des Sceaux est d’ailleurs à pied d’œuvre à cet effet.
La convocation du Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef de l’Etat avec comme vice-président le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, est incessamment prévue pour reverser ces jeunes juges dans les différentes juridictions. Le Conseil supérieur de la magistrature avec ses 23 membres (des membres de droits, et des membres élus avec la présence de syndicats de magistrature), veut faire d’une pierre deux coups. Profiter du déploiement de ces jeunes juges pour opérer une vague de mutations dans les différentes cours et tribunaux du pays.
Les dernières mutations dans les cours et tribunaux remontent à 2019. Celles-ci avaient eu comme point d’orgue un changement de procureur au Pôle économique et financier de Bamako, en l’occurrence le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune III, en la personne de Mamadou Bandiougou Diawara, le procureur anti corruption. Ce dernier avait laissé la place à l’actuel tenant du poste, Mahamoudou Kassogué.
Abdrahamane Dicko