Justice. Le magistrat Cheick Mohamed Cherif Koné radié. « Un procès politique», selon Me Kassoum Tapo

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A l’issue de la procédure disciplinaire enclenchée il y a un an contre lui, Cheick Mohamed Cherif Koné a été radié, ce mardi 29 août, du Corps des magistrats du Mali. Son avocat Me Kassoum Tapo qui avait boudé le reste de l’audience déclare n’avoir été « surpris par la décision » commanditée en haut lieu.

Maliweb.net – « Je n’étais pas au courant de la décision », a déclaré Me Kassoum Tapo qui a défendu le magistrat Chérif Koné tout au long de la procédure disciplinaire. Après vérification, Tapo confirme la sentence à l’égard de son client et explique les raisons qui l’ont amené à quitter la salle d’audience, avec son client.

Chérif Koné était poursuivi, à la demande du président de la transition, devant la section disciplinaire de la Cour suprême. L’audience était présidée par le procureur Général de la cour suprême. A l’ouverture de l’audience à 10h, nous avons demandé la récusation du procureur général qui était l’ancien patron et collaborateur de Chérif Koné, alors Avocat général de ladite cour. Aussi, l’avocat affirme avoir soulevé, l’incompétence de la formation disciplinaire, car chérif était en situation d’attente, au moment des faits qui lui sont reprochés.

Au fil de l’audience, plusieurs autres exceptions ont été soulevées notamment la composition de la formation disciplinaire qui « viole la nouvelle constitution ». Toutes les exceptions ont été rejetées tout comme la demande du report de l’audience à la semaine prochaine. Devant la détermination de la cour à examiner le fond du dossier, Kassoum Tapo et son client quittent la salle. Il est 15h à la Cour Suprême du Mali.

Trois heures plus tard, la nouvelle se répand sur les réseaux sociaux, le magistrat Chérif Koné est radié de la magistrature, « avec droit à la pension ». Le « magistrat rebelle », comme on le surnomme, avait dénoncé les vices de procédure dans l’arrestation de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ce qui lui avait valu d’être limogé de son poste d’Avocat Général à la Cour Suprême. officiellement, la formation disciplinaire lui reproche son association à un mouvement dénommé « Appel du 20 février » qui a dénoncé le changement de constitution par le régime militaire de transition.

« Je ne suis pas surpris, nous sommes en face d’un procès politique », a indiqué Me Kassoum Tapo. Et d’ajouter : « l’histoire va nous juger, selon le camp où l’on se trouve ». Déjà, Me Tapo affirme que la décision sera attaquée devant la section administrative de la cour suprême. En cas de non satisfaction, l’ancien ministre de la Justice et ancien Bâtonnier menace de saisir les juridictions internationales.

Mamadou TOGOLA / Maliweb.net

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5 COMMENTAIRES

  1. TAPO et KONE, UN DUO DE DÉLINQUANTS FINANCIERS prédateurs DES RESSOURCES DE L’ÉTAT.
    C’est votre fin définitive car vous avez fait trop mal à ce pays.
    – CENI : milliards volés à hauteur de 16 milliards
    – Procès contre État du Mali : 8 milliards
    – Projet de constitution sous IBK : 500 millions de commissions en fumés
    Vous êtes des AL HARAM

  2. Tout ceci est parfaitement normal. Nous sommes dans une dictature. Une dictature adoubée par le corps judiciaire, la cour suprême, la cour constitutionnelle, les magistrats félons, les juges injustes, les procureurs indignes.
    Un grand bond en arrière. Des années seront nécessaires pour redonner à notre justice un semblant de dignité tant cette institution est tombée bas. Cela avait commencé déjà sous l’ancien régime de IBK avec la présidente de la cour Manasa Dagnoko. Une grande Dame qui a ignominieusement accepté de ramper dans la fange pour satisfaire un IBK au sommet de sa bêtise.
    Petit à petit, nos compatriotes découvrent le visage hideux de cette nouvelle dictature des colonels de pacotille.

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