Le Pôle économique et financier de Bamako a lancé deux mandats d’arrêts contre Mark Bristow, le PDG de la société canadienne Barrick Gold, et Cheick Abass Coulibaly, Directeur général du complexe minier « Loulou – Gounkoto ». Les mandats ont été émis le 2 décembre 2024.
« Blanchiment de capitaux ; violation de la réglementation des relations financières extérieures des Etats membres de l’UEMOA ». Ce sont les charges contre les deux personnalités recherchées par la justice malienne. Les faits incriminés, selon les mandats, remontent entre 2019 et 2023.
L’émission de ces deux mandats constitue le troisième acte d’un feuilleton juridico-administratif qui avait débuté par la signature d’un accord entre Barrick Gold et le gouvernement malien. Un accord « violé» par Barrick, selon un communiqué conjoint du ministre malien de l’Économie et des Finances ; de son homologue des Mines. Une accusation « rejetée » par Barrick Gold qui a révélé avoir payé la somme de 50 milliards FCFA à l’Etat malien début octobre 2024.
Le second acte du feuilleton a eu lieu le mardi 26 novembre dernier. Ce jour-là, dans un communiqué, Barrick Gold a annoncé l’arrestation de quatre de ses employés. Des cadres du complexe minier de Loulo-Gounkoto « inculpés et détenus dans l’attente de leur procès ». Ni la justice ni le gouvernement n’avait communiqué sur ces arrestations.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
Tiens donc,
Tout ceci ressemble furieusement à ce qu’il se passe au Niger avec Orano et le pétrole de Tiani. Sous couvert de légitimité, les putschistes mettent la main sur les ressources du pays à leur profit.