Justice. Bientôt des recommandations fortes pour l’amélioration des droits de la défense

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Le ministre de la Justice a lancé, ce lundi 18 décembre, une formation des acteurs de la chaîne pénale. Une rencontre de trois jours qui regroupe avocats, magistrats, greffiers et officiers de police judiciaire. Sous le thème : “ Droits de la défense : accès de l’avocat aux dossiers de la procédure pénale”.

« Il existe des difficultés d’accès aux dossiers de procédure pénale », a déploré Ousmane B. Traoré, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali. A ses dires, plusieurs plaintes ont été formulées à cet effet par ses confrères. Cependant, pour « atteindre un but commun, sans emprunter la même voix », le Bâtonnier a appelé les uns et les autres à « mettre de côté leur ego ». Une société sans juge, c’est la barbarie ; et une société sans avocat c’est la tyrannie, a expliqué le Bâtonnier pour montrer la synergie entre les acteurs de la justice.

A l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), le directeur Toubaye Koné a salué la tenue de cette formation. C’est une première, a-t-il assuré, de voir une formation réunir : avocats, magistrats, greffiers et officiers de police judiciaire. L’exceptionnel, a souligné le directeur, réside cependant dans la qualité des experts formateurs qui sont du Mali (ancien Bâtonnier Seydou Coulibaly), du Burkina (Me Prosper Farama), du Niger (ancien Bâtonnier Yayé Mounkaïla), du Sénégal (Serigne Modou Diakhaté) et de la Belgique (Me René Robaye).

La formation sur l’accès de l’avocat aux dossiers de la procédure pénale est organisée par l’INFJ, en partenariat avec l’Ordre des avocats du Mali. Il est financé dans le cadre du programme d’appui à la justice au Mali (PAJIM II). Selon Michel de Knoop, représentant de l’Union européenne, l’objectif de la formation est le renforcement de compétences des acteurs de la chaîne pénale. Saluant, le caractère fructueux du PAJIM II, le représentant de l’UE a indiqué que le programme vise à « améliorer les conditions de détention des femmes et des hommes en détention ».

Prenant la parole, le ministre de la Justice, Mahamadou Kassogué, s’est réjoui de la tenue de cette formation. Selon lui, cela mène à la réflexion sur la mise en place d’un cadre pérenne entre avocats et magistrats pour une justice performante. Pour un procès équitable, le ministre Kassogué estime qu’il faut une communication du dossier  de l’accusé entre magistrats et avocats . Cependant, a insisté le ministre, cette communication ne doit pas porter atteinte aux secrets de l’instruction. A l’issue des travaux, le ministre a indiqué que des recommandations seront formulées à l’endroit de tous les acteurs de la chaîne pénale.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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