Jugé pour Coups et blessures aggravés et tentatives d’assassinat sur son ex copine : Lamine Konaté écope de la peine capitale !

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Agé de 43 ans, Lamine Konaté est natif de Guélé, cercle de Yorosso. Ainsi, en 2016, en se sentant trahi et dupé par sa petite amie du nom de Saran Keita, l’inculpé profite d’une occasion qui n’est autre que d’accompagner sa victime dans un village voisin pour soigner l’enfant malade de celle-ci. Sur la route, il détourne le chemin indiqué et entretenu des relations sexuelles avec Saran pour ensuite la poignarder  en plus d’un violent coup de machette sur sa tête et au bras. Malheureusement pour lui, Saran a eu la vie sauve. Présenté devant la Cour d’Assises du mardi 1er décembre dernier, le quadragénaire a été châtié d’une peine de mort pour Coups et blessures aggravés et tentatives d’assassinat.

L’amour, la jalousie et la trahison vont ensemble. Ce triptyque rime bien avec l’acte posé par cet employé de commerce du nom de Lamine Konaté. Les faits remontent à 2016, lorsque l’accusé tentant d’ôter la vie à son ancienne copine pour tromperie, jalousie et trahison.

En effet, Lamine Konaté se rendait à Farako commune rurale de Séléfougo, cercle de Kangaba dans un site d’orpaillage afin de tenter sa chance en 2016. Ainsi, une année plus tard, il fait la connaissance de la Mlle Saran Keita, une guinéenne par le truchement d’un ami de ses amis. Après quelques temps de cohabitation, c’était toujours un amour parfait pour les deux tourtereaux. C’est à partir de là que Lamine décida alors de demander la main de sa dulcinée, chose qui n’a pas été le goût de cette dernière. La raison de ce refus est que  Saran dit d’être déjà fiancée à un autre homme vivant en France.

Comme on pouvait s’y attendre, l’inculpé entre dans une colère noire, et s’est senti atteint dans son orgueil d’homme. En plus, ces soupçons de trahison furent avérés lorsque sa bien-aimée commençait non seulement à recevoir des appels d’autres hommes, mais également déménageait dans un autre local pour y vivre avec un autre homme.

De son côté, M. Konaté, sachant qu’il ne pourra plus reconquérir son amoureuse, attendait donc une occasion de pied ferme afin d’en finir avec elle. Et c’est ainsi, qu’un jour Saran lui demande de l’emmener dans un village voisin pour soigner son enfant malade. Sans détour, l’accusé accepta car, comme un guet-apens, la circonstance était bonne pour se venger de la jeune dame.

Par ailleurs, sa manœuvre fut toute simple, en 1er lieu, il se procure d’une machette et d’un couteau. Ainsi, étant outillé pour matérialiser son plan, il attendait jusqu’à ce qu’il qu’ils aient pris le chemin du village, par la suite bifurquer et retrouver dans un site d’orpaillage. En 2ème lieu, avant de mettre en œuvre son projet, il a entretenu des relations intimes avec la victime et après avoir assouvi son désir charnel, il commençait à interroger Saran par rapport à ses compléments qu’il jugeait déviants.

Les explications de la pauvre fille n’ont aucunement convaincu Lamine. Soudain, il l’a poignardée avec un couteau et au moment où celle-ci gisait dans son sang, il l’a administrée à nouveau un violent coup de machette sur sa tête, puis un autre sur sa main suivie de l’amputation des doigts de la victime. Saran s’était écroulée et l’assassin la jeta dans un ancien puits aurifère pour ensuite verser de l’essence sur elle avant de mettre du feu. Fort heureusement pour elle, comme on dit souvent : « l’heure de Saran n’avait pas encore sonné ». Cela pour la simple raison qu’ il y avait de l’eau dans le puits qui l’empêchait d’être brulé par le feu. Comme un coup de chance, la souffre-douleur fut secourue le lendemain des faits par les orpailleurs et évacuée à Bamako pour des soins. Une fois son état stable, elle a dénoncé Lamine Konaté comme étant l’auteur des faits et celui-ci fut séance tenante maitrisé par la foule pour être conduit à la gendarmerie où il reconnut les faits sans ambages, comme ce fut le cas aux étapes subséquentes de la procédure.

Ainsi, le mardi 1er décembre, l’arrêt N°247 contre Lamine Konaté pour coups et blessures aggravés et tentatives d’assassinat est passé au peigne fin par la Cour d’Assises au compte de sa 2ème session de l’année 2020.

A la barre, l’accusé a avoué ses actes en ces termes : «  Je reconnais les faits. J’ai abusé sans problème ensuite j’ai administré un coup de couteau sur elle au niveau de son bras. Comme elle se défendait, finalement, elle a perdu tous ses doigts. Je lui ai donné un autre coup sur la tête. Ensuite je l’ai ensuite amené dans un puits aurifère abandonné pour la jeter en l’aspergeant d’essence. Je ne vais pas nier les faits (en larmes). Oui, je la devais de l’argent mais je ne voulais pas la tuer pour ça ».

Le criminel continue ses aveux en disant qu’il est de nature colérique et que c’est un fait du Satan. A ses dires, la jalousie et la trahison sont les vraies raisons de son crime. « Je l’aimais profondément et elle m’a trahi au profit d’un aventurier résident en France » a-t-il relevé.

A son tour, le Procureur dans son réquisitoire, soutient qu’ils étaient en amour, de trahison en trahison. Que l’accusé devait de l’argent à sa victime d’une somme de 605.000FCFA selon l’accusé et 2 millions selon la victime. « N’étant pas du tout content à chaque fois qu’elle réclame son argent, Lamine Konaté a mûri l’intention de lui assassiner en abusant d’elle, l’assenant des coups à la tête et au bras, l’aspergeant d’essence et tenant de la brûler vive. Elle a été retrouvée et sauvée par les chasseurs. Il était lucide au moment des faits. Il voulait la tuer et il est là ici parce qu’il a été dénoncé par la victime. Les faits sont constitués et sa responsabilité pénale ne souffre d’aucun doute. Pas de circonstances atténuantes » a indiqué le Procureur.

Ayant la conscience que les faits reprochés à leur clients sont indiscutables, les avocats de la Défense ont cherché la clémence de la Cour en faveur de l’accusé. Peine perdue, car le réquisitoire  du Procureur a été on ne peut plus clair. C’est pourquoi Lamine Konaté a été condamné à la peine de mort pour coups et blessures aggravés et tentatives d’assassinat. Il servira de leçon à d’autres.

Par Mariam SISSOKO

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