La Coalition Malienne des Défenseurs des Droits Humains (COMADDH) a organisé les 11 et 12 mai derniers au Centre international de conférence de Bamako, les journées d’échanges avec les syndicats de la magistrature sur la Justice transitionnelle. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de M. Mouminou Guindo, Secrétaire général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
Dans ses mots de bienvenue, le président de la COMADDH, M. Mohamed El Moctar Mahamar Maïga, a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement pour rehausser, à travers leur présence, l’éclat de ces journées. Pour lui, les premières journées s’inscrivent dans le prolongement des actions déjà menées par la COMADDH dans la perspective de faire de la justice transitionnelle l’approche essentielle pour asseoir la paix et la réconciliation nationale.
Ces journées constituaient une étape du processus d’identification des éléments de partenariat entre les différents mécanismes de la justice transitionnelle. Les échanges avec les acteurs mécanismes vont se poursuivre dans les jours et semaines prochains.
En effet, a-t-il poursuivi, la COMADDH s’est engagée dans le portage et la vulgarisation de la Justice Transitionnelle suite à l’étude qu’elle a conduite sur le paysage de la justice pénale internationale dont le processus de validation a été réalisé le 15 avril 2013. Cette étude a conclu à la nécessité de dérouler la justice transitionnelle pour faire face à la massivité et à la gravité des faits commis dans le pays.
Aujourd’hui, la COMADDH dispose de 192 éducateurs en justice transitionnelle dissimilée à travers le territoire national dont au moins deux à chaque région. Elle travaille actuellement pour l’approfondissement des textes relatifs à la protection et à la promotion des collaborateurs de la justice transitionnelle, en particulier les défenseurs des droits humains, les victimes et les témoins en vue de renforcer, d’une part, la culture d’ester en justice et d’autre part, de développer davantage la coopération de ces acteurs avec la justice.
La représentante de la Commission Vérité – Justice – Réconciliation, Mme Coulibaly Madeleine Maïga, au nom de son président, s’est dite honorée de l’invitation qui leur a été adressée. Elle a promis que les résolutions qui seront issues de ces journées trouveront une oreille attentive auprès de la commission. Une commission dont le mandat est axé sur les victimes.
Le Secrétaire général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a mis l’accent, dans son discours d’ouverture, sur l’importance de la justice transitionnelle qui demeure un processus éminemment important et utile pour les pays comme le Mali qui a connu une grave crise interne. Ainsi, M. Mouminou Guindo a appelé à l’implication de la justice transitionnelle qui permettra au Mali de tourner la page sombre de son histoire. Avant de terminer, il a invité les participants à un débat franc et fructueux.
La COMADDH a assuré dans un processus participatif, alliant expertise nationale et internationale, l’élaboration d’un guide de formation en justice transitionnelle traduit dans diverses langues nationales.
Y Sangaré