Me Isiaka Sanogo président avocat sans frontières Mali: « Le nombre des détenues de la MCA triple la capacité d’accueil »

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Les difficultés dans l’application des procédures judiciaires et les conditions de vie des détenues des villes de Bamako, Kati et Kayes préoccupent l’Association avocat sans frontière Mali. C’est pourquoi la structure a organisé vendredi, une table autour du sujet, à l’intention des responsables de la chaine pénale. Objectif : renforcer le dialogue fécond à un niveau décision décisionnel afin de pouvoir créer et entretenir les conditions nécessaires à l’exercice du droit.

A partir d’un état des lieux fait selon les constats effectués lors des consultations et les enseignements tirés pendant la formation, des propositions d’amélioration ont été formulées par les décideurs.

Selon le substitut du procureur de la Commune III, Bakary Soriba Coulibaly, cette table ronde viendra pallier beaucoup d’insuffisance dans l’application des procédures pénales qui s’étend aux unités d’enquêtes  jusqu’aux tribunaux. « Les deux structures se battent aujourd’hui pour changer les choses et les mesures entreprises sont déjà percutantes dans les cabinets d’instructions et tribunaux dans le sens de l’amélioration du respect des droits des personnes privées de liberté.  La cause des droits de l’homme est partagée. Il ne faut pas que les personnes qui sont concernées par les décisions que nous prenions soient victimes d’une mauvaise interprétation », a expliqué le substitut du procureur de la Commune III, Bakary Soriba Coulibaly.

Me Isiaka Sanogo a fait savoir que les recommandations sont favorables aux détenues et des personnes vulnérables. Il s’agit notamment du problème de garde-vue. « Le délai de garde-vue qui ne doit pas dépasser normalement 76 heures se compte parfois en semaine. Cet abus de garde-vue est une atteinte à la liberté. Aussi beaucoup de détenues sont dans des locaux exigus, notamment dans la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Le nombre des personnes incarcérées triple la capacité d’accueil. Il faut un meilleur contrôle du procureur pour l’engorgement des prisons », a-t-il affirmé. Avant d’exprimer son souhait  à la médiation qui est une meilleure approche pour faire face aux défis.

Bréhima Sogoba  

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