Avant de parler de l’audience au cours de laquelle ses compagnons ont été déclarés non coupables, le conférencier Tako Méminta a fait la genèse des faits qui ont conduit à leur interpellation. Selon le conférencier, l’affaire remonte au 18 juin 2014 quand 309 logements appartenant aux membres de son association ont été démolis par un clerc d’huissier de justice, au lieu des deux concessions formellement visées par un jugement. Le ministre de la Justice de l’époque, Me Mohamed Aly Batilly, prend alors le dossier en main. Suite à un procès, Issouf Bengaly, géomètre ; Sidiki Djiré, secrétaire général du syndicat du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (Cnam), et Moussa Kéita, clerc d’huissier, sont arrêtés puis condamnés à trois ans d’emprisonnement ferme.
À la surprise générale, les trois détenus sont remis en liberté par la Cour d’Appel, profitant du départ du ministre Bathily du département de la Justice. Toujours, selon Tako Méminta, les membres de l’union ont été interpellés lorsqu’ils se sont rendus à la Cour d’appel le lundi 16 mars pour suivre le procès en appel des spéculateurs. «Ils ont été interpellés à la demande du procureur général Daniel Téssougué, par les éléments du 13e arrondissement avant d’être accusé de d’outrage à magistrats», a ajouté le conférencier. Au cours de leur procès tenu le 23 mars 2015 au tribunal de la Commune VI, les accusés ont été déclarés non coupables des faits d’outrage à magistrats.
Pour le conférencier, les accusés ont été arrêtés parce qu’ils venaient suivre un procès qui les concernaient, et «il y a eu abus de pouvoir dans la mesure où les audiences sont publiques au Mali», estime-t-il. Pour l’instant, aux dires du conférencier, l’union savoure la libération de ses membres injustement arrêtés et ne compte pas céder à l’intimidation. Tako Méminta a par ailleurs affirmé que les membres de l’union assisteront à tous les procès à venir concernant leur affaire. Il a enfin salué la justice malienne en laquelle, dit-il, l’Uacdddd a confiance.
Il faut noter que le jour de l’interpellation des membres de l’union, et sous ordre du procureur général, le téléphone portable de l’un de nos confrères a été confisqué.
Drissa Tiéné
Des cons
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