L’association Avocats sans frontières- Mali (ASF-Mali) a initié une formation de deux jours sur « les techniques de médiation civile et pénale ». La formation en renforcement de capacité a débuté le 20 janvier dernier à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ).
« C’est une formation importante pour les avocats et les aspirants avocats », a indiqué Adiaratou Moaz Maïga, participante venue du cabinet Me Amadou Tièoulé Diarra. « On comprend que la médiation civile et pénale nous offre une voie de règlement de certains différends sans recourir aux tribunaux », a ajouté Adiaratou Moaz Maïga qui regrette que peu d’avocats aient fait le déplacement à la formation.
« La situation du Mali fait que l’accès à la justice est un problème sérieux », a affirmé Me Seydou Doumbia, président d’Avocats sans frontières. Il faut donc imaginer d’autres modes de règlement de conflit sans passer nécessairement par les tribunaux qui ne fonctionnent pas partout au Mali. Là où les tribunaux existent, assure Me Doumbia, la médiation civile et pénale est aussi un moyen de les désengorger.
Au Mali, plus de 2/3 des détenus à la prison de Bamako ne sont pas encore jugés. Les causes sont principalement la lenteur du système judiciaire et le manque de personnels par rapport au nombre de dossiers à traiter. C’est pourquoi l’ancienne ministre de la Justice Sanogo Aminata Mallé fondait beaucoup d’espoirs sur les modes alternatifs de règlement de conflit comme la médiation pénale et civile. Parlant des acteurs légaux de la justice, elle affirme dans un discours en 2015 : « ils ne peuvent pas tout faire, il leur faut s’appuyer sur des citoyens respectés et écoutés ».
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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