Pour rester en règle vis-à-vis de la loi, la Cour suprême de Bamako vient de renouveler le mandat de dépôt de l’ancienne ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, en détention provisoire depuis août 2021, à Bollé. Elle est citée dans l’affaire de l’achat de “l’avion présidentiel” et le marché de fourniture de “matériels et d’équipements militaires” sous feu IBK. Elle doit rester en prison jusqu’au 26 août 2024. Puisqu’elle refuse de payer 500 millions F CFA de caution pour bénéficier d’une mise en liberté provisoire, comme ce fut le cas, pour l’ancien ministre Mahamadou Camara, désormais en liberté depuis mars 2023.
C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire de l’achat de “l’avion présidentiel” et de fourniture de “matériels et d’équipements militaires” dans laquelle l’ancienne ministre de l’Economie et des Finances sous le président IBK, Mme Bouaré Fily Sissoko, est incarcérée au Centre de détention pour femmes de Bollé depuis août 2021.
Elle avait demandé à plusieurs reprises la mise en liberté provisoire ou, à défaut, d’être jugée pour que la vérité éclate. Malheureusement, cette demande n’a jamais été acceptée par la Cour suprême du Mali. On lui demande de payer une caution de 500 millions de F CFA pour bénéficier de la liberté provisoire.
Aujourd’hui, Fily Sissoko risque de rester en prison jusqu’au 26 août 2024 puisque son mandat de dépôt vient d’être renouvelé, selon une source proche du dossier. Et cela lui a été notifié, il y a quelques jours de cela. Ce fut une déception pour elle puisque son envie a toujours été d’être jugée.
On se rappelle que Mme Bouaré Fily Sissoko avait lancé un cri du cœur à travers une lettre ouverte adressée au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, en août 2022. Ensuite, elle a adressé dans un document de trois pages, un mémoire au président et à l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) de Chérif Koné, en date du 5 janvier 2023. Cela après le refus de la Chambre d’instruction de la Cour suprême de Bamako de sa mise en liberté suite à une ordonnance en date du 21 octobre 2022. Sous réserve du paiement d’une caution ou la constitution de sureté de même valeur.
Une lettre qui devrait frapper la conscience collective
On peut lire dans ce mémoire : “J’ai eu notification de ladite ordonnance, le 25 octobre 2022. Ma défense, en la personne du bâtonnier Me Alhassane Sangaré, a relevé appel de cette ordonnance par acte du 26 octobre 2022. Aucune suite ne nous a été notifiée à ce jour. Au regard de la tournure que le dossier est en train de prendre, j’ai décidé de solliciter le concours de votre Association”. Avant de préciser : “A mon humble avis, demander à un fonctionnaire malien, quel que soit son parcours, de constituer 500 millions F CFA, dans une procédure d’instruction conduite suivant le principe de la ‘présomption d’innocence’ et par une chambre qui, en principe, a vocation à instruire à charge et à décharge”, équivaut tout simplement à le traiter de criminel financier de classe exceptionnelle, sans en apporter les preuves.
“En tout état de cause, écrit-elle, si la chambre est en mesure de fixer une telle caution, elle devrait logiquement avoir une idée du montant du préjudice que j’aurais causé à l’Etat du Mali. Dès lors, je suis en droit de m’interroger sur les raisons qui, à ce stade, s’opposent à l’organisation d’un procès public, juste et équitable”.
Pour aller plus loin, Fily Sissoko de préciser : “Je tiens à souligner que la seule maison que je possède est celle que j’habite et dont la construction remonte à 1997, comme l’atteste ma première déclaration de biens en 2000. Maison dont le titre est sous hypothèque auprès d’une banque de la place en garantie du prêt que j’ai contracté en 2015 pour la réalisation d’un projet de ferme. Je mets quiconque au défi de prouver le contraire. Dans tous les cas, entre cadres de la haute administration malienne, nous nous connaissons. C’est tout cela qui justifie ma quête constante de vérité dans cette procédure, de 2014 à nos jours comme en attestent mes lettres aux différents ministres de la Justice de 2015 à 2020 et au président de l’époque”.
El Hadj A.B. HAIDARA
Le sort de Madame Bouaré rappelle à tout point de vue l’acharnement judiciaire contre un certain Navalny en Russie… En effet, de la présomption d’innoncence, on s’est retrouvé à la présomption de culpabilité. De la détention préventive, on est passé à la condamnation préventive. Et tout cela se passe au nez et à la barbe des soi-disant “droits-de-l’hommistes” sans qu’aucun ne lève le petit doigt. Eux qui ont pourtant réfuté en chœur et avec fanfares les crimes de Moura au nom d’un certain patriotisme frelaté.
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Pensées rebelles.
Bravo au Mali, champion des Droits de l’Homme. Renouveler un mandat de dépôt n’est pas possible dans pays respectueux des libertés individuelles. En matière de détournement ou de corruption, après 6 mois de détention l’accusé est jugé, le parquet montre les preuves de culpabilité. Après 6 mois de détention, si le parquet ne présente pas les éléments en charge, l’accusé sort automatiquement de prison. On ne peut pas mettre quelqu’un en prison et ensuite chercher les preuves.
Ce n’est pas un pays de droit et il n’est pas sur le point de l’être.
Ceux qui sont chargés de dire le droit ont peur. Ils disent ou répètent ce que disent les jeunes militaires du salon de koulouba. Ils tremblent, ils suent, ils rampent par terre, ils salissent la dignité de la robe du métier. .Ils sont prêt à mettre père et mère en prison pourvu qu’ils gardent leur place.
Il n’y a pas parmi eux un Mandela. Un homme de dignité exceptionnelle qui n’a pas crains de faire face à la mort et qui a finalement accepter de faire 25 ans de prison parce qu’il defendait une cause juste et noble. Il est sorti de la prison la tête haute et l’admiration de la terre entière.
Nos hommes de loi ont préférés s’accommoder de l’injustice flagrante. Ils ont courbé l’échine devant des militaires qui ont trahi leur serment et commis un crime imprescriptible de coup d’ d’Etat. Un crime écrit noir sur blanc dans notre constitution. Aujourd’hui, ils ne se gênent pas de renouveler un mandat de dépôt de 2 ans. Après cela, on parle de République Du Mali. On comprends mieux maintenant pourquoi on nous qualifie de République Bananière.
Toutes les institutions judiciaires sont occupées par une majorité d’hommes qui feraient mieux de porter des pagnes.
En tout cas renouveler un mandat de dépôt est un acte criminel posé par un magistrat. On met quelqu’un sous mandat de dépôt, on suppose que l’accusation a suffisamment d’éléments en charge. Au bout de 6 mois, on le juge ou on le relâche si on a de preuves. Voilà la justice de la junte, une justice des vainqueurs. Tout le monde se met au garde à vous, y compris la justice
C’est cette même cour suprême qui a déclarer solennellement Assimi Président après que celui-ci et ses comparses aient commis le crime de coup D’Etat. Un crime imprescriptible selon la constitution Malienne.
Mme Bouaré garde sa dignité. Elle est sûre et certaine d’avoir affaire avec des magistrats qui n’ont de magistrat que de nom.
Ce sont des individus qui ont mis à terre la justice de notre pays toute honte bue.
Une détention préventive de 3 ans !!!
C’est très bien.
Et Pourquoi pas une éxécution préventive puisque ces magistrats sont prêts à toutes les bassesses pourvu que les colonels au pouvoir approuvent.
Comment ces hommes peuvent dormir tranquille sachant que de part leur lâcheté, une Grande Dame est en prison. ALLAHOU AKBAR !!!
Je suis né et grandi au Mali, j’avais toujours entendu que les hommes préféraient la mort à la honte.
Aujourd’hui, je cherche ce Mali …en Vain.
Les hommes prêts à affronter la mort pour éviter la honte ont changé de principe ou n’ont plus aucun principe. Ils préferent garder leur petite strapontin. Pour cela, aucune bassesse ne leurs répugne.
Quand dans un Pays personne n’ose élever la voix pour dénoncer l’injustice, il faut croire que le naufrage n’est plus loin.
Tu as en couragés politiciens de corruption des biens publics ?
La corruption Boom boom .