Grève illimitée des magistrats : Le Groupement des leaders religieux du Mali entame une médiation entre les protagonistes

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Le président du Groupement des leaders religieux du Mali (GLSMM), Chérif Ousmane Madani Haïdara, accompagné d’une forte délégation, a rencontré le mercredi 26 septembre 2018 les deux syndicats de la magistrature malienne, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima). L’objectif est de trouver une solution idoine à la grève illimitée des hommes aux robes noires.

Suite à un échec des négociations entre le gouvernement et les syndicats des magistrats, le Groupement des leaders religieux du Mali de Chérif Ousmane Madani Haïdara a engagé une médiation avec les deux parties pour trouver une solution à la situation devenue intenable. L’objet de cette rencontre était de prendre contact avec eux et s’imprégner de la situation de la grève illimitée déclenchée depuis le 28 août dernier afin de trouver une solution adéquate à cette crise. « Nous avons échangé avec les syndicats des magistrats. Nous allons écouter aussi la partie gouvernementale, afin de trouver une solution à cette situation », a indiqué Thierno Hady Cheick Oumar Thiam, vice-président du GLSMM.

Par ailleurs, cette médiation entamée par le GLSMM est surtout motivée par les conséquences néfastes que subissent les populations à travers cette grève. « Les conséquences de la grève des magistrats frappent tout le monde. Elles affectent tout le système administratif. Sans oublier la violation de droits Humains que cela engendre », a rappelé Mohamed Macky Bah, secrétaire général du GLSMM.

Après plus d’un mois de grèves et plusieurs échecs dans les négociations, la situation reste tendue entre le gouvernement et les syndicats. « Pour le moment, il y a un blocage total, il y a un dialogue de sourd entre nous et le gouvernement depuis un certain temps. Au tant nous sommes décidés à aller aux négociations autant nous sommes décidés à faire aboutir nos revendications », a laissé entendre Aliou Badara Nanacassé, secrétaire général du SAM. Selon les grévistes, ce blocage s’explique par la mauvaise foi du gouvernement qui nie tous ces engagements. « Ce ne sont pas de nouvelles revendications, elles datent de 2014. Nous avons été obligés d’aller en grève puisque le gouvernement ne veut pas reconnaitre ses engagements », a déploré le secrétaire général du Sylima, Hady Macky Sall.

En attendant de trouver un terrain d’entente entre le gouvernement et les magistrats, les populations vont devoir prendre leur mal en patience.

Kantran Famodi

Source : Le Rayon

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