A cause de la gestion catastrophique et cauchemardesque du régime IBK, le front social est en ébullition. Tous les syndicats des travailleurs, tour à tour, observent une grève. Après trois jours seulement de la suspension de la grève illimitée des magistrats pour une durée de trois mois, les greffiers ont entamé hier mercredi une grève de 72 heures. Du coup, le fonctionnement du système se paralyse malheureusement à nouveau.
Rien ne va dans la République du Mali ! C’est la grogne sociale. La grève, les différents syndicats se succèdent. Après la grève des syndicats de l’enseignement qui a paralysé le milieu scolaire et celle des magistrats qui a freiné le fonctionnement de l’appareil judiciaire malien, ce sont les greffiers qui entrent dans la danse. Du coup, ce sont des milliers de Maliens qui en souffrent malheureusement.
Une souffrance qui est loin de connaitre son épilogue ; puisque les greffiers qui avaient déposé un préavis sur la table du gouvernement (il y a de cela plus de deux semaines), ont entamé, hier mercredi 15 février 2017, une grève de trois jours. En effet, le Syndicat National des greffiers, secrétaires de greffes et parquets(SYNAG) exige entre autres : l’exécution des doléances retenues suite au Dialogue national sur la justice tenu du 10 août au 10 octobre 2017 ; l’octroi d’une indemnité de participation à la judicature aux greffiers et aux secrétaires de greffes et parquets ; la relecture du décret n°95- 211 du 31 mai 1995 portant tarif des frais de justice en matière pénale et du décret n° 95-255 du 30 mai 1995 portant frais de justice en matière civile et commerciale; l’évaluation des ressources financières générées par la justice ; l’évaluation d’un guide de greffe ; la relecture de l’ordonnance n°05/104 du 22 juin 2005 portant statut du personnel des greffes, secrétaires de greffes et parquets pour une nouvelle qualification professionnelle commençant par la maîtrise en droit, complétée par une formation professionnelle de deux ans (BAC plus 6) à l’institut de formation judiciaire; le changement de l’appellation « secrétaires de greffes et parquets » en « assistants des greffes et parquets ».
En tout cas, force est de constater que ces différentes grèves successives démontrent à suffisance l’incapacité notoire du régime IBK à apaiser le climat social en mettant les travailleurs dans un minimum de condition.
Aliou Agmour