Après un malentendu à la Primature, mardi dernier, les magistrats n’entendent plus reconnaître les membres de la commission de dialogue pour discuter de leurs revendications. Les responsables du Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et ceux du Syndicat libre de la magistrature (Sylima) estiment que désormais leur interlocuteur sera le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature.
C’est une scène honteuse qui s’est déroulée dans la salle de conférence de la Primature, le mardi 10 janvier 2017, entre le Directeur de Cabinet du Premier ministre, Mahamadou Magassouba, Magistrat de classe exceptionnelle de son état, et les responsables des deux syndicats de la magistrature. Le Directeur de Cabinet de la primature, aussi ancien ambassadeur et ancien secrétaire général de la Présidence, a cru bon d’inviter les responsables du SAM et du Sylima sur les berges du fleuve Djoliba pour les convaincre à renoncer à leur grève, tout en les invitant à accepter les propositions du gouvernement. Mais, c’était sans compter avec la détermination de ses interlocuteurs du jour qui ne l’ont nullement ménagé. En effet, les syndicalistes n’ont pas digéré le discours de M. Magassouba qu’ils ont qualifié de dédaigneux.
De sources syndicales, les magistrats entendaient rencontrer le Premier ministre en personne. Mais, à leur grande surprise, ils se sont retrouvés nez à nez avec le Directeur de cabinet de la Primature. Selon notre source, c’est d’ailleurs sur place qu’ils ont été informés qu’ils n’ont jamais été conviés par le patron du gouvernement, mais plutôt par son Directeur de cabinet et sur initiative personnelle de ce dernier. Si l’on en croit, le ton utilisé par M. Magassouba ce jour-là jure avec la décence et heurte l’honneur la délicatesse de la responsabilité.
«Le sieur Magassouba a tenu des propos en ôtant, voire oubliant sa toge. Toute chose qui lui a valu toutes les nominations. Jusqu’à preuve du contraire, il n’a pas démissionné de la magistrature. C’est dire que si d’aventure les revendications aboutissaient, il en bénéficiera», déplorent nos sources.
De sources judiciaires, il nous revient qu’à aucun moment le chef du gouvernement n’a demandé à rencontrer les représentants des deux syndicats (SAM et Sylima). Si tel est le cas, pour qui roule-t-il donc Mahamadou Magassouba ?
En tout cas, les deux syndicats menacent de durcir leur mouvement si l’Etat ne réagissait pas pour trouver une issue heureuse. Autrement dit, ils sont plus que jamais déterminés à aller en grève illimitée si le gouvernement adoptait comme moyen de défense la léthargie.
En outre, nos sources confient que les deux syndicats ne reconnaissent plus les membres de la commission de dialogue, encore moins «un petit directeur de Cabinet zélé». Ils ne veulent avoir désormais pour seul interlocuteur que le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, en sa qualité de Président du Conseil supérieur de la magistrature. En tout, les représentants des deux syndicats des magistrats ont claqué la porte de la salle.
Ibrahim M.GUEYE
Nous allons coffret ce bâtard de juge comme il a l’habitude de coffret les autres comme bon lui semble, s’insurgeait un mécontent qui pourfendait la justice et les juges : « Leur credo à nos justiciers c’est toujours les sous qu’ils prennent partout jusque sous les tables du parquet. Le maximum de sous avant la retraite. Mais beaucoup ne profiteront pas de ce sale argent car ils verront le trépas bien avant. L’Indépendance de la justice n’est qu’un slogan creux, réclamée à hue et à dia par des pseudo justiciers qui piétinent à tout moment leur serment vis-à-vis de la République qui n’est pour eux qu’une rue publique. Il faut « désajuster » cette justice canaille dont les tenanciers l’ont modelé à leurs propres besoins et leurs propres images malpropres. Des juges totalement pervertis et entièrement affolés pour l’argent qu’ils viennent à mettre à l’envers leurs toges rouge-sale, sale de la puanteur des billets escroqués (Al haram) qu’elles contiennent.
-Tous au tribunal pourri où il est en train de juger et condamner des manifestants, dit un autre.
« A bas le juge ! » « A bas ! », « A bas Mou ! » « A bas ! », « A bas le juge du tribunal pourri de Yekas ! » « A bas !», « le Général et le juge au gibet » scandait la foule en délire marchant en direction du tribunal.
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