Fonds de soutien au secteur coton : La justice sur les traces de 18 milliards de F CFA

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La justice est sur les traces du Fonds du secteur coton, d’un montant de 18 milliards de F CFA. Bakary Togola, l’ancien président de la Confédération des Sociétés coopératives des Producteurs de Coton (C-SCPC) était au Pôle économique, à ce sujet le vendredi dernier, comme nous l’avions annoncé.

Bakary Togola n’en finit pas avec ses démêlés judiciaires. Comme nous l’évoquions dans notre précédente parution, l’ancien président de la C-SCPC et de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agricultures du Mali (Apcam) est sous le coup d’une autre enquête au Pôle économique et financier de Bamako. Il y est passé le vendredi dernier dans le cadre de l’affaire relative au Fonds de soutien du secteur coton, estimé à 18 milliards de F CFA, qui se seraient volatilisés. Ce montant est le cumul de plusieurs années, sous la présidence de M. Togola qui a passé plus de 30 ans à la tête de la C-CSPC.

Pour les besoins d’enquêtes, il a été demandé au coordinateur par intérim de la C-SCPC, N’Vamara Sanogo, de rédiger un rapport détaillé sur l’utilisation du Fonds en question. M. Sanogo remplace au poste de coordinateur, Raymond Dembélé, qui n’est plus de ce monde et qui était placé sous contrôle judiciaire avec d’autres collègues.

Le Fonds du secteur coton, faut-il le rappeler, vient en complément du prix de vente du coton grain sur le marché international. Cet argent dont la valeur peut évoluer au gré des campagnes cotonnières, est rétrocédé aux cotonculteurs à travers les différentes coopératives, à l’issue de chaque campagne.

La justice s’intéresse à Bakary Togola une deuxième fois, après son embastillement à propos des ristournes de coton de 9,4 milliards de F CFA. Cette affaire pendante au Pôle économique lui a valu plus de 2 ans d’emprisonnement avant qu’il ne soit libéré sous caution en avril dernier.

Ce dossier de ristournes de coton où Bakary Togola est cité avec 6 autres collaborateurs membres du bureau de la C-SCPC, passera dans un peu plus d’un mois devant la session extraordinaire de la Cour d’Assises de Bamako.

 

Abdrahamane Dicko

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