Au Mali, les Etats généraux du Barreau du Mali sont ouverts depuis hier mercredi à Bamako sous la présidence du premier ministre, Dr Choguel K Maïga. Durant deux jours, les avocats vont discuter des principes de leur profession, la corruption dans la justice et les questions des droits de l’Homme.
Les avocats du Mali tiennent leurs états généraux pour débattre plusieurs thématiques majeures qui concernent la profession. Au menu des discutions, explique le président du Barreau au Mali, Me Ousmane B Traoré, les principes essentiels de la profession d’avocats, l’historique du barreau du Mali, la corruption dans la justice et l’avocat en tant que défenseur des droits de l’Homme, protecteur des libertés fondamentales. Outre, les avocats du Mali discuteront des perspectives telles que l’internationalisation des pratiques professionnelles. Selon les nouvelles réformes, les avocats du Mali peuvent désormais exercer voire ouvrir des cabinets secondaires dans les Etats membres de l’UEMOA. C’est pourquoi le président du Barreau du Mali mise sur la formation professionnelle continue des avocats. Elles doivent porter, selon lui, sur la pluridisciplinarité, la lutte contre l’exercice illégal de la profession, la réduction de la facture économique entre les avocats, la mise en œuvre de l’acte d’avocat et de l’aide juridictionnelle, l’amélioration de la qualité des relations avec les institutions et le monde l’extérieur.
Pour sa part, le premier ministre a réaffirmé le soutien du gouvernement à la corporation d’avocat en indiquant que les porteurs des robes noires sont les défenseurs de la cause des populations face à la justice. Pour Choguel Kokalla Maïga, ces états généraux doivent constituer un espace de critique et d’autocritique entre les avocats pour le bon fonctionnement de la profession. Egalement, poursuit-il, elle doit permettre un engagement pour une justice moderne capable de répondre aux aspirations du peuple. Le Chef du gouvernement a exhorté le Barreau du Mali à la relecture les textes pour les adapter à la fonction d’avocat et aux standards internationaux. Cela, dit-il, passe nécessairement par l’état des lieux de la fonction d’avocat, la réflexion sur l’avenir de la profession. Enfin, il a rassuré les avocats les des réformes au sein de la justice prennant en compte la fonction d’avocat. Au Mali, le nombre des avocats est passé de 9 en 1960 à 360 en 2023.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net