Détournement de fonds à Talla Télécom: la Cour d’Appel a-t-elle délibérément torpillé le dossier?

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La Cour d'Appel de Bamako

Pour les responsables de la société Talla Télécom, la réponse à cette question est «oui». Pour manifester leur mécontentement et «réclamer leurs droits» les responsables de la société, partenaire d’Orange Mali, ont organisé une conférence de presse. C’était, ce mercredi soir, dans les locaux de l’entreprise.

Une affaire, en apparence, simple qui s’embourbe, pourtant, dans le labyrinthe judicaire malien. Du moins, si l’on en croit les responsables de Talla Télécom et Me Djibril Guindo, conseiller juridique de la société. Selon Moctar Sow, auditeur interne à Talla Télécom, l’affaire commence avec un audit débuté en décembre 2017. Ce contrôle a révélé un gap financier de près de 240 millions FCFA. Située à Niaréla, Talla Télécom porte naturellement plainte au tribunal de la Commune II contre Mohamed Diallo, son responsable Orange Money (Réseau non structuré). Au cours de l’enquête, le juge d’instruction inculpe ce dernier, ainsi que trois autres employés dont le responsable de la facturation, le comptable et le coordinateur des activités de la société.

Coup de théâtre. A peine les inculpations effectuées. La Cour d’Appel de Bamako dessaisit le tribunal de la Commune II. Au motif que le juge d’instruction dudit tribunal a des «affinités» avec les responsables de Talla Télécom. Une accusation que rejette, la main sur le cœur, les principaux concernés. Depuis Paris, où il séjourne en ce moment, Me Guido du  Cabinet Jurifis Consult, a répondu, par téléphone, aux questions des journalistes. L’avocat évoque des «irrégularités». Pour lui, la cour aurait dû apporter la preuve de ce qu’elle avance. Ce qui n’a jamais été fait. Pis, indique Me Guindo, la Cour d’appel a aussi transféré le dossier au tribunal de la Commune V. Ce qui en soi est légal, selon lui. Mais ce qui dérange Me Guindo, c’est que la Cour d’Appel a déjà libéré un prévenu. Et l’audience de mise en liberté provisoire des trois autres prévenus se tiendra mardi prochain, non pas au tribunal de la commune V, mais toujours à la Cour d’Appel. «Dans quoi sommes-nous?», s’interroge le conseil qui voit dans les mains du tribunal de la commune V, un « dossier vide ».

Modibo Talla est le gérant de Talla Télécom, la société agrée dans la distribution des recharges électroniques et physiques et dans l’Orange finance Mobile. Le plus urgent pour lui, c’est que l’entreprise soit mise dans «ses droits». Il y va, assure-t-il, de l’image de la société mais aussi et surtout de la survie des 145 emplois CDI créés et maintenus par Talla Télécom depuis cinq ans.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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  1. En droit il ne s’agit pas de venir dire mon argent a “té détourné arrêtez X et y il faut prouver et respecter la liberté des gens et les formes pour déposer sa plainte. la Courage de la chambre d’accusation est à saluer et l’inspection de la justice doit suivre de tels dossiers pour mettre fin aux camaraderies qui au détriment du droit permettent aux justiciables de choisir leur juge d’instruction, leur procureur leur gendarme ou policier avec comme ordre d’arrêter les gens. On saisi son frère son amant, ou une connaissance qu’on paie avec de l’argent, on se prostitue même parfois avec la personne avec l’assurance que notre ennemi sera en prison . On ne peut appeler cette déviance du droit. Non Dans ce dossier liberez tout le monde et que le juge d’instruction nouveau plus crédible reprenne le dossier à zero

  2. Ce que le plaignant n’a pas dit c’est sa propre gabégie à lui qui a mis sa société à genoux. Ce que son Avocat refuse de dévoiler c’est les irregularités inexusables dans l’instruction du dossier et les atteintes aux droits élémentaires de l’homme. Ce qu’il n’a pas dit c’est que les autres arreté ont tous la chance d’être libérés si l’on applique la loi étant donné qu’ils ont été arrêté sur des suppositions et en violation de la loi. Tout d’abord Talla telecom a saisi directement un juge d’instruction avec une plainte avec constitution de partie civile. Chaque type de plainte a son régime en droit si c’est une plainte adressée au procureur celui ci peut et même le juge d’instruction sait arreter immédiatement toute autre personne decouverte par l’enqupête. Mais dans une plainte avec constitution de partie civile, lorsqu’on decouvre qu’il faut mettre une autre personne en cause, on doit d’abord dire à la personne qu’elle cesse d’etre témoin pour devenir accusé et on envoie le dossier au procureur qui se prononce dessus avant même de mettre la personne en cause/Par ailleurs lorsqu’on fait une plainte avec constitution de partie civile on l’adresse au doyen des juge d’instruction ou au président du tribunal qui désigne un juge d’instruction. plus grave dès la comparution le juge doit informer la personne qu’elle a le droit de prendre un avocat et pour terminer le juge doit envoyer une convocation à l’interessé et c’est lorsqu’il refuse de venir qu’il peut délivrer un mandat d’amener contre lui et en ce temps le police peut aller le chercher/ Mais dans le cas de Talla télécom toutes ces procédures comme si l’avocat et son juge n’ont jamais fait du droit ont été violées comme si c’etait dans une bananeraie. D’abord le juge a donné une convocation à la police avec l’ordre de l’arrêter et de le lui amener immédiatement et aussitôt arrivé il a été conduit à la prison.Question: convocation? Mandat d’arrêt? mandat de depot? quel est le regime de cette procédure? A quoi servait alors la convocation? On appelle ce comporterment en droit de l’abus/ c’est après le mandat que l’inculpé a été informé qu’il peut choisir un Avocat or dès le depart il devait avoir cette information. Talla télécom a rédigé sa plainte avec constitution de partie civile et a été la remettre au juge d’instruction de son choix sans passer par personne: ,ni le Président du tribunal ni le doyen des juge d’instruction. Copinage ou droit?Enfin après avoir trouvé que d’autres personnes devaient être écoutés le juge d’instruction sans demander l’avis du procureur sans même l’informer étant son enquête à ceux ci et les met en prison comme si son pouvoir de juge d’instruction lui avait été conféré dans la maison de son père.Et sur les comptes il n’ya aucun travail scientifique contradictoire, ils ont dressé des tableaux produit des pièces établis par eux seuls et affirmé qu’un montant a été détourné et qu’il ne peut être détourné sans la complicité de telle telle ou telle personne sans aucune preuve aucune contradiction et c’est sur cette base qu’on envoie les gens en prison et qu’on veut qu’ils y restent. Non un peu de serieux et la prison est trop grave pour qu’on y envoie n’importe comment les gents. lorsque l’a cour d’appel a demandé au juge d’envoyer le dossier il a refusé d’obéir or, il n’est pas un juge de siège et celui ci s’il ya irregularité manifeste peut même être mis en cause et déssaisi. Dans ce dossier il nya rien d’étonnant ils ont mal monté leur dossier sur la base du copinage et de la complaisance entre juge, avocats et plaignant. Il ne peuvent s’en vouloir qu’à eux même et tous les accusés meritent d’être mis en liberté par la cour d’appel en attendant qu’un juge d’instruction plus impartial se prononce sur la responsabilité des uns et des autres. En attendant, la règle c’est la liberté et même mardi il est certain qu’ils obtiendront la liberté. Le document comptable déposé dans le dossier est incompréhensible et totalement flou or c’est sur ce document qu’ils pouvaient assoir leur accusation.Certes le promoteur a l’argent mais il doit respecter un peu les droits des pauvres

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