Avant la destruction des mausolées à Tombouctou, il ya eu au Mali de pires violations des droits de l’homme à Aguel hoc le 17 Janvier 2012. Après la démolition des mausolées de Tombouctou, il ya eu des crimes beaucoup plus graves (les massacres au gouvernorat de Kidal entre le 18 et le 21 Mai 2014). Alors question : pourquoi les auteurs (dont certains sont connus) de ces violations perpétrées contre les droits de l’homme n’ont pas été démasqués et envoyé au CPI ? Le prétendu procès d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ou Abou Tourab n ‘est-il pas de la poudre aux yeux ?
Où sont passés Iyad et Amadou Koufa ?
Avant Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ou Abou Tourab, Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, les deux commanditaires doivent être trouvés et traduits devant la CPI. L’un des auteurs présumés de la destruction des sites historiques à Tombouctou, du nom d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ou Abou Tourab, de nationalité malienne se trouve donc depuis un certain temps, dans les mailles de la Cour Pénale Internationale (CPI), à la Haye au Pays-Bas. Le prévenu a comparu, pour la première fois le mercredi 30 Septembre 2015, au cours d’une audience dite de confirmation de son identité. L’ouverture du procès pour confirmer les charges est prévue pour le 18 Janvier 2016. En attendant, il est reproché à Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ou Abou Tourab d’avoir assisté et participé à la destruction des monuments historiques de Tombouctou, la 6ème région administrative du Mali. Pour la plupart des Maliens, l’arrestation du djihadiste en question, (il est un allié du mouvement d’Ançar dine d’Iyad Ag Ali), est un non évènement. Certes, la destruction des monuments historique est condamnable en soi. Mais il ya eu les pires formes de violations des droits humains au Mali.
Les crimes de sang d’abord
Mais avant Tombouctou, il ya eu Aguel Hoc en janvier 2012, où des dizaines de soldats Maliens ont été sauvagement assassinés. Jusque-là, les commanditaires et les exécutants de ces crimes courent dans la nature. Cette mise en scène, n’a pas eu de la compassion pour la CPI et ses parrains. Les évènements de Kidal en mai 2014, où des hauts fonctionnaires du Mali (civils et militaires) ont été égorgés au gouvernorat de Kidal. Jusque-là, aussi, pas d’action. Personne n’a entendu d’arrestation s des bourreaux des plus hauts représentant du Mali à Kidal. Où se cache Iyad Ag Ghaly, le président fondateur d’Ançar dine ? Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ou Abou Tourab qui se trouve aujourd’hui devant la CPI, n’est qu’un menu fretin face à Iyad. On dit de lui qu’il était une personnalité très active au moment de l’occupation de la ville de Tombouctou (de 2012 à 2013) individuellement et conjointement, il aurait participé à la destruction des édifices publics. Tout le monde sait qu’au moment de l’occupation, Iyad Ag Ghali était le maître de Tombouctou et de Kidal. Où est passé un certain Amadou Koufa qui prétend être le leader du Mouvement pour la Libération du Macina ? Nous n’avons pas dit que les mausolées ne sont pas importantes, mais il ya plus important que les monuments. La personne humaine est sacrée et inviolable. Les crimes de sang doivent passer avant les crimes sur les monuments.
Daba Balla KEITA
La justice occupe une place centrale dans un pays qui aspire a la democratie. Les personnes qui ont commis des crimes de haine sur une population non armee et non impliquee dans les activites de guerre,par consequent qui ont commis ces atrocites pour des motifs racistes et ethniques,en d’autres mots qui ont commis des crimes de genocide,ceux qui ont commis des crimes inhumains et repugnants de guerre,ceux qui ont commis des crimes contre l’humanite,destruction des monuments temoins du genie humain,doivent etre poursuivis et chaties.Leur neutralisation est une question de grande moralite et de respect pour la Justice Internationale.L’amnistie ne concerne pas les criminels prets a recidiver. Ces recidivistes sont d’ailleurs des criminels des rebellions passees.Leur elimination civile fait partie integrante de la recherche et du retatablissement de la Paix.Ces crimes imprescriptibles doivent etre juges et il appartient au Conseil de Securite ,devant l’absence de decision appropriee de la Justice Malienne, de se saisir de ces cas de violation grace de la loi Internationale d’instruire la Cour Penale Internationale d’emmener ces criminels devant la Cour et de les chatier.Les Organisations non gouvernementales, les partis politiques doivent demander au Conseil de Securite de lancer une procedure d’inculpation de ces trois categories de criminels devant Cour Criminelle Internationale ,en parallele avec la procedure de reconciliation ,de l’amnistie pour les crimes n’impliquant une violation caracterisee des DROITS Humains.
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Comme dit on , un long voyage commence toujours par un premier pas .
Il était pressant que la volonté soit et elle fut . L’acte est courageux et salutaire .
Attendons la suite .
Très bon article…. les crimes de guerre , les crimes contre l’humanité commis par le MNLA et Ancar dine ne peuvent pas rester impunis….
C’est incompréhensible que les agences des nations unies si promptes à comdamner restent muettes comme des carpes sur ces sujets dont les auteurs connus continuent de s’activer comme si de rien n’était….
Nous ne comprenons pas non plus que le gouvernement du Mali reste aussi idolent face à ces graves manquements de droit….; J’ose espérer que ces criminels du MNLA ; Mujao et Ancar Dine paieront leur forfait…… car ces crimes imprescriptibles ne peuvent rester impunis plus longtemps……
Détention d’un Malien à la CPI : De la poudre aux yeux ?
Ou une mascarade qui ne dit pas son nom!
Maintenant au tour des bouchers d´Aguel-Hoc de Gao, deKonna pour en convainre un!Puisqu´íls sont connus de tous…
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