CPI : La situation Mali est sous enquête depuis janvier 2013

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Une délégation de la Cour Pénale Internationale, en visite au Mali, a indiqué que le bureau du procureur Fatou Bensouda suit de près les crimes de sang commis dans le centre du pays.

Maliweb.net – Les crimes de sang, les exécutions extrajudiciaires et les exactions commis contre les populations civiles du nord, du centre et souvent contre l’armée malienne sont observés à la loupe par la Procureur de la Cour pénale Internationale. Une délégation de cette instance de justice internationale, en séjour dans notre pays, a effleuré des éventuelles poursuites contres les présumés-coupable, hier mardi, devant les médias sans rentrer dans les détails au risque de compromettre l’enquête. Ladite délégation est composée du porte-parole de la CPI, Fadhi El Abdallah, d’un conseiller en coopération internationale basé à la Haye, Richard Nsanzabaganwa et d’une fonctionnaire chargée de l’information, Nicola Fletcher.

Durant une journée, les trois envoyés de la CPI en collaboration le représentant du bureau du Mali ont informé les journalistes sur les mandats, les actions de la CPI et le fonds spécifique dédié à la réparation dans l’affaire Al Mahdi.

En effet, la CPI en tant que un système de la justice internationale tranche les dossiers pénaux notamment les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par des individus de nationalité des pays signataires du statut de Rome. Ainsi, sur la saisine des autorités malienne, la Cour a déjà prononcé une peine contre un citoyen Malien pour destruction des mausolées à Tombouctou et confirmé des charges contre un autre « pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Cette juridiction internationale ne compte pas s’arrêter à mi-chemin, la procureure Fatou Bensouda est entrain d’enquêter sur les crimes et les exactions commis au Mali dans la période de 2012 à nos jours. « La situation au centre du Mali préoccupe la CPI. La procureure a déjà dépêché une délégation au Mali le lendemain des exécutions extrajudiciaires à Ogossagou pour s’assurer que des dispositions de préventions sont prises. La situation du Mali est sous enquête depuis 2013 », nous confirme Richard Nsanzabaganwa, qui a lancé un appel à témoignage pour éviter que d’autres crimes commis n’échappent à la justice internationale. Ce conseiller de la CPI a annoncé que dans le cadre de la complémentarité, le Mali peut bénéficier l’assistance de la CPI dans le jugement de certains crimes grave. « Le bureau de la CPI appuie la justice malienne dans le cadre de la complémentarité pour soutenir les procédures judiciaires en cours », a-t-il confirmé.

Le 30 septembre 2019, la Chambre préliminaire I de la CPI a confirmé des charges de « Crimes contre l’humanité et Crimes de guerre » contre Al Hassan. Il serait responsable de ces crimes prétendument commis à Tombouctou dans le contexte d’une attaque généralisée et systématique commis par les groupes armés Ansar Eddine et AQMI contre la population civile de Tombouctou en 2012. Pour cette confirmation des charges, 882 victimes ont été autorisés par cette phase préliminaire.

Un verdict a été prononcé, le 27 septembre 2016, contre Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour destruction de dix bâtiments à caractère religieux historique à Tombouctou. La Chambre de première instance VIII de la CPI a déjà rendu une ordonnance de réparation dans cette affaire. Elle a évalué la responsabilité du coupable à 2,7 millions d’euros pour l’endommagement des bâtiments historiques et religieux attaqués.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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2 COMMENTAIRES

  1. pourquoi ils ne vont :
    -aux uSSa par rapport aux crimes des policiers blancs (pareille en colombie, bresile)
    -l’arabie maudite et ses crimes aux yemen
    la france et ses crimes en cote d’ivoire et libye
    etc…

    Bien sûr qu’ils viennent au mali , puisque les negres francofous sont les seuls fougaridens qui vendent aux blancs !!!

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