Cour d’Assises de Bamako : Terrorisme, rébellion, atteintes aux mœurs, personnes et biens au menu des débats

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La cérémonie d’ouverture de la 2ème session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako a eu lieu le lundi 28 novembre 2016, à la Cour d’Appel de Bamako, sous la présidence de Mahamadou Berthé,  premier président et de Mamadou Lamine Koné, procureur général près la Cour d’Appel. Au total 75 affaires sont inscrites au rôle. Il s’agit de 120 accusés dont 7 femmes ; 57 accusés sont sous – mandat de dépôt.

Les affaires sont reparties comme suit : 30 cas d’atteintes contre les mœurs ; 12 cas d’atteintes aux biens, 18 cas d’atteintes contre les personnes ; 12 cas de terrorisme et de rebellions ; 2 cas de trafic de drogues et corruption.

Pour le procureur, général la recrudescence des vols à main armée dans notre pays a atteint des proportions très inquiétantes. Il a estimé que des grands bandits agressent de plein jour des citoyens pour leur dépouiller de leurs biens au vu et au su de tous ; et que nul ne sent en sécurité. Il fera savoir que dans ce contexte, le parquet général de la Cour d’Appel de Bamako a rencontré les procureurs de la République, les chefs d’unité d’enquête et leurs chefs de brigades de recherches pour dégager une synergie d’actions afin d’éviter que ces grands bandits qui terrorisent les populations ne puissent échapper à la justice. Les 30 cas d’atteintes aux mœurs concernent des violences sexuelles sur des femmes. Le procureur a demandé à ce que ces affaires soient examinées avec la plus grande attention et de condamner sévèrement  les auteurs.

A ses dires, les femmes innocentes ont besoin de la protection de la justice. Aux assesseurs, le procureur a demandé de suivre avec la plus grande attention les débats et d’exprimer leur opinion en toute responsabilité au moment des délibérations. Il a remercié la presse malienne pour les informations qu’elle relaye auprès du public relativement au déroulement des procès.

Le représentant de l’ordre des avocats du Mali, a estimé que pour réduire le taux de criminalité, les parents doivent assumer leur rôle et apprendre le sens de la citoyenneté aux enfants. Pour lui, l’Etat doit faire en sorte d’avoir des ressources humaines de qualités. Il a plaidé à ce que l’aide juridictionnelle soit valorisée dans notre pays pour permettre  aux jeunes avocats d’être à la hauteur des attentes.

Prenant la parole, le premier président de la Cour d’Appel de Bamako a estimé que de nos jours, on assiste à la déliquescence des mœurs avec des cas de plus en plus fréquents de pédophilie, qui constitue un danger physique et moral pour la jeunesse.

Face à la dégradation généralisée de la sécurité au Mali, il a estimé que chacun doit donc jouer sa partition pour soutenir les actions de la justice, comme entre autres : l’obligation de témoigner depuis l’enquête préliminaire au jugement et le devoir citoyen de renseigner nos forces de sécurité sur des cas suspects.

Bandiougou BOUARE

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