L’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat », communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges, devrait redémarrée hier, jeudi 25 février 2021, à la Cour d’appel de Bamako. Mais, la Cour a décidé de sa propre autorité de renvoyer l’affaire au 11 mars 2021. « Elle ne nous a pas dit le motif du renvoi, mais nous pensons que c’est lié aux dernières mutations qui sont intervenues récemment dans la magistrature », précise Me Cheick Oumar Konaré, un des avocats des accusés.
Reportée à plusieurs reprises, l’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’« enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat », communément appelée l’Affaire 21 bérets rouges, devrait reprendre ses droits, hier, jeudi 25 février 2021 à la Cour d’appel de Bamako. Pour la circonstance, toutes les parties étaient présentes : les avocats, les accusés aussi bien que les parties civiles. Mais, la Cour a décidé de sa propre autorité de renvoyer l’affaire au 11 mars 2021. Ce renvoi de l’affaire par la Cour d’assises de Bamako serait dû aux mutations effectuées récemment au sein de la magistrature. « La Cour a décidé de sa propre autorité de renvoyer l’affaire au 11 mars 2021. Elle ne nous a pas dit le motif du renvoi, mais nous pensons que c’est lié aux dernières mutations qui sont intervenues récemment dans la magistrature. Parce qu’il n’est pas bon qu’un juge commence dans la formation du jugement, que demain il reçoive son décret de mutation et qu’on soit obligé de le remplacer par quelqu’un qui ne connaît rien du dossier. Donc c’est pour des fins d’organisation que la cour a décidé de renvoyer l’affaire », a précisé Me Cheick Oumar Konaré, un des avocats des accusés.
A rappeler que le mardi 28 janvier 2020, la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako avait ordonné la mise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo, l’ex- chef de la junte et ses co-accusés. Emprisonnés il y a de cela 7 ans, ils étaient au nombre de 13 personnes à bénéficier de cette liberté provisoire. « La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako reçoit la demande de mise en liberté provisoire formulée par Issa Tangara et 12 autres ; la déclarant bien fondée ; en conséquence ordonnons leurs mises en liberté s’ils ne sont détenus pour autre cause », c’était le verdict prononcé par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako en janvier 2020.
Suspendue à Sikasso, le jeudi 8 décembre 2016, pour cause d’irrégularité du rapport d’expertise effectué sur le corps des 21 bérets rouges, l’affaire concernant ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et 15 autres accusés d’«enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat » devrait être jugée, le lundi 13 janvier 2020 au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako. Mais, par la suite, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga, a informé l’opinion, dans un communiqué rendu public le 09 janvier 2020, qu’en raison des contraintes majeures liées à la préservation de l’ordre public et de la cohésion au sein des Forces Armées mobilisées pour la défense de la patrie, le procès de l’affaire «Ministère Public contre Fousseyni Diarra et autres communément appelée affaire Amadou Aya SANOGO », prévu pour le 13 janvier 2020, est reportée à une prochaine session de la Cour d’Assises de Bamako. Cette fois-ci encore l’affaire vient d’être reportée au 11 mars prochain.
Aguibou Sogodogo