La première session ordinaire de l’année judicaire 2018-2019, de la Cour d’Assises a débuté lundi 15 avril 2019, à la Cour d’appel de Bamako. Au total, 92 affaires sont programmées avec 121 accusés pour des crimes de sang, d’infractions contre les mœurs, contre les biens, de terrorisme, de trafic de stupéfiants, etc.
Que le festival des procès interminables finissent ! A plaidé le Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga. “Il faudrait que sur l’ensemble du territoire, la justice soit mise dans les conditions de fonctionnement optimum, car là où il n’y a pas de justice, s’installe rapidement le désordre, l’incivisme et le gâchis et un lit douillet pour l’impunité, source de tous les abus, et des plus horribles“, a-t-il déclaré à l’ouverture de la session, tout en dénonçant la stratégie machiavélique des prédateurs fonciers et d’autres malfaiteurs qui, en accointance avec des personnes haut placées comme des magistrats et des policiers, font tout pour s’assurer une impunité. “Là où la justice ne passe pas, s’installe l’impunité, sources de toutes les dérives, car les certitudes s’ébranlent laissant place au désespoir, au péril et au doute existentiel“, a-t-il insisté.
Par ailleurs, le PG a regretté la forte prédominance des crimes de sang qui concernent le 1/3 des affaires, suivis des infractions contre les mœurs et celles contre les biens (vol qualifié principalement, avec ses accessoires de violences et d’associations de malfaiteurs) et les cas de terrorisme.
Cette année, parmi les affaires de crimes de sang, il y a dix cas d’assassinat, neuf coups mortels, six cas de meurtre, deux cas d’empoisonnement, un cas de parricide, un cas de coups et blessures volontaires avec mutilation et trois infanticides. Au tableau des infractions contre les mœurs, on compte dix cas de pédophilie et onze cas de viol. La session jugera également dix cas de terrorisme, quatre cas de trafic de stupéfiants et deux cas d’atteinte aux biens publics.
Nous y reviendrons.
S. I. K.