La cour d’assises à Sikasso : La popularité du général Amadou Haya Sanogo reporte le procès

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Il convient de rappeler que le procès du général Sanogo et seize (16) autres accusés qui s’est ouvert dans la capitale du Kénédougou mercredi 30 novembre 2016 a connu un premier report juste après l’ouverture. Le deuxième rendez-vous fut fixé au vendredi 2 décembre 2016. Comme si c’était pour jauger le climat de la salle d’audience, le procès a été reporté au lundi 2 décembre. Après cette journée où rien n’avait pu démarrer réellement, la cour a ouvert ses portes pour la quatrième fois.

C’était le 6 décembre 2016. Mais c’était sans compter avec les démons du report du procès. Ce mardi, suite à l’exigence de la présence physique de certains témoins comme Dioncounda Traoré, le procès a été renvoyé au jeudi 7 décembre. Rendez- vous a été donné aux accusés et au public pour le lendemain vendredi 9 décembre, report consécutif à la panoplie des exceptions soulevées la veille. Cette fois-ci, le procès a été reporté sine die à l’année prochaine  à l’année prochaine. Selon certaines indiscrétions, le procès va redémarrer en 2017.

 

Les dessous d’un report

Sans être dans le secret des dieux, il semble qu’il y avait deux raisons fondamentales pour le report du procès. La première, c’est qu’il y avait un défaut clé comme Dioncounda Traoré qui fut, au moment des faits, le président autoproclamé de la transition. Selon toute vraisemblance, le témoignage de Dioncounda est un enjeu majeur dans cet imbroglio politico- militaire et donc un impératif catégorique pour la manifestation de la vérité.

D’autres témoins clés cités à comparaître n’avaient vraisemblablement pas fait le déplacement de Sikasso à savoir le général Ousmane Dao, chef d’Etat-major particulier d’IBK, le général Didier Dakouo, le colonel-major Diamou Keïta dont le père est conseiller à la Présidence, le colonel Ladji Moussa Diakité, le colonel Yacouba Traoré de la garde nationale, le colonel Eloi Togo, le colonel-major Ibrahim Fané, le colonel Adama Diarra, le colonel Félix Diallo, le colonel Abdramane Doumbia, le colonel Boubacar Keïta, le lieutenant- colonel Issouf O. Traoré, le commandant Jacques Koné.

La deuxième raison du report, selon toute vraisemblance, c’est l’incontestable popularité dont jouit aujourd’hui le général Amadou Haya Sanogo qui a donné sa vie pour sauver le Mali du naufrage d’Amadou Toumani Touré (ATT). Cette popularité chaque jour plus grandissante du général libérateur du Mali est perceptible dans toutes les couches de la population malienne y compris dans les rangs des militaires.

Cette popularité  ne fait plus l’ombre d’aucun doute pour tous ceux qui ont fait le déplacement de Sikasso et pour cause : dans les coins  et recoins de la ville, dans les rues, dans les maisons, aux abords des routes, à l’intérieur  et à l’extérieur de la salle de spectacle Lamissa Bengaly transformée pour la circonstance en palais de justice, il n’y avait qu’un seul son de cloche  à savoir : «Libérez le général Amadou Haya Sanogo», «IBK a trahi Haya».

Dans les transports en commun, il n’y avait que le même son de cloche. Comme pour dire que tout le peuple malien est débout derrière le général contre les ennemis de nos forces de défense et de sécurité et contre tous les déprédateurs du tissu socioéconomique national tapis dans les rouages du pouvoir.

Au regard de cette prise de conscience généralisée des masses populaires au Mali quant à l’organisation d’un procès qui risque d’être biaisé, Sikasso a pendant une semaine vibré au son des chants patriotiques et pour la bonne distribution du droit.

L’on sait que certaines personnes a mal de crédibilité et ayant déjà compris que le peuple est derrière ne sont pas passées par quatre chemins : elles ont secoué tous les cocotiers, acheté bien de plumes peu adroites pour falsifier la popularité du général sur le terrain et cela au prix de billets de banque. Quelle honte pour ces hommes et ces femmes qui offrent leur plume à des déprédateurs du tissu socioéconomique et politique national pour salir la mémoire d’un homme qui a donné sa vie pour chasser le général ATT de Koulouba le 22 mars 2012.

Au regard de ce troisième report du procès qui, s’il est mené à bon port conduira nécessairement notre pays au kokadjè véritable aux dépens des sangsues de la République. En attendant, il convient de s’interroger quelques fois : le procès aura-t-il vraiment lieu en 2017 ? Sommes-nous en train d’assister à une fuite en avant des hommes de droit au motif de la panoplie des exceptions soulevées vendredi dernier devant la cour dans la salle Lamissa Bengaly ? Que veut-on cacher au peuple malien dans cette affaire ? La  Cour d’assises peut-elle vraiment et à juste titre juger le général de corps d’armée Amadou Haya Sanogo ? Est- ce l’occasion pour IBK de tourner la page du procès qui risque fort de compromettre bien de politiciens en mal de crédibilité  et dont le seul gage est d’attiser le feu pour tirer leur épingle du jeu ? La cour qui s’est déclarée compétente pour tenir ce procès de la vérité pourra-t-elle échapper à la célèbre vérité de Jean de La Fontaine selon laquelle la vérité a toujours été l’affaire des princes du jour et des nantis aux dépens des démunis de la terre ? La Fontaine disait : «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendrons blanc ou noir».

La comparution de Dioncounda est-elle envisageable ? Si oui, quels peuvent être les effets dévastateurs d’un tel scénario pour la classe politique malienne  en mal de crédibilité et de légitimité véritable ? En tous cas, il n’est plus un secret pour personne que le peuple malien ne croit plus un seul instant en ces politiciens spoliateurs qui, pour hisser leur drapeau dans l’espace malien, sont obligés de se livrer à l’achat irresponsable des consciences lors des joutes électorales.

Pourquoi depuis toujours les veuves des commandos morts dans les affrontements ou dits assassinés n’ont fait aucune mention des 4 millions que Sanogo leur a offerts, encore moins du million de Chérif Madani Haïdara et des sacs de riz offerts par le président du Haut Conseil islamique, Mahamoud Dicko et l’ONG  Al Farouk ?

Le procès sera-t-il ainsi pour certains l’occasion de se faire des fortunes ? En tous cas, la semaine qui a vu le procès s’ouvrir et se reporter en dit long en termes de dépenses à un moment où le panier de la ménagère est en crise ? Visiblement, les différents reports du procès prouvent à suffisance l’impréparation de la Cour d’assises. Et pourquoi ne pas avoir le courage de le dire à la face du monde ? Ou alors, est-ce à cause qu’il y a à boire et à manger dans ce procès ?

La seule certitude à ce jour, c’est que le procès tant attendu par notre peuple coupe impitoyablement le sommeil de bien de gens qui n’ont leur salut que dans les vendettas politiques pour des dividendes ineffables.

Qui a organisé le contre coup d’Etat manqué et pour quelles fins, étant donné que les jeunes militaires patriotes avaient déjà accepté se mettre à table pour discuter des contours de la transition et après la réconciliation des bérets rouges et des bérets verts ? Qui a intérêt à ce que le général Amadou Haya Sanogo ne parle pas ? Et pourquoi ?

Dans tous les cas de figure, il est temps de libérer Sanogo pour qu’il serve mieux notre peuple et son armée. IBK doit faire la bonne lecture de la tournure des événements car la roue de l’histoire tourne toujours. Aussi, le procès du général Sanogo, s’il est bien mené, sera l’occasion pour notre peuple d’organiser les concertations nationales tant souhaitées. Ces concertations, si elles venaient à tenir, seraient l’occasion d’un grand déballage au bénéfice des masses laborieuses du Mali. En tous cas, les Maliens attendent avec impatience l’issue du procès de Sanogo et de ses seize (16) co-accusés car, celui qui a libéré notre pays de la félonie du général ATT ne peut être abandonné dans une telle situation pour le moins calamiteuse.

Il faut que la vérité soit dite pour l’honneur et la dignité de notre peuple dans cette affaire. Après ce procès, il faut un kokadjè véritable de toute la classe politique malienne. Ce serait le moyen le moins douloureux pour enfin débarrasser notre peuple de sa racaille de politiciens véreux, ennemis de la nation. Loin d’être ici un rêve (comme pourraient l’imaginer les renégats), ce scénario est bien envisageable au regard des affres endurées par notre peuple par la faute de ses gouvernants.

En effet, quelque soit l’issue dudit procès, l’histoire absoudra le général Amadou Haya Sanogo.

Fodé KEITA

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12 COMMENTAIRES

  1. Fodé tu honores les Keita,la vérités est dure mais c est la vérité; les amis de général sanogo sont restés ses amis même pendant les moments difficiles, contrairement à ATT qui juste après le 22Mars a préféré démissionner parce que il n a eu aucun soutien, ce qui criait dans le soi disant FDR voulait tout sa place
    Vive le GENERAL SANOGO

  2. Que Dieu te benisse M. KEITA, pour avoir accepte de dire une verite que tout le sait et que personne n’ose la dire dans ce pays. Liberer le general SANOGO. Vive SANAGO, L’Enfant du KENEDOUGOU, de SIKASSO, de KADIOLO et enfin de FOUROU.

  3. Que Dieu te benisse M. KEITA, pour avoir accepte de dire une verite que tout le sait et que personne n’ose la dire dans ce pays. Liberer le general SANOGO. Vive SANAGO, L’Enfant du KENEDOUGOU, de SIKASSO, de KADIOLO et enfin de FOUROU.

  4. Il est étonnant que ce chiffon soit celui d’un journaliste. Il n’y a que des crétins comme lui pour soutenir un être aussi ignoble que ce Sanogo, grand criminel devant l’éternel. Combien de Maliens connait-il qui soutiennent ce briseur de vies? De quoi ce Sanogo a t-il sauvé le Mali? Il avait prétendu avoir perpétré le coup d’état pour récupérer le Nord. A t-il mis les pieds dans la région? Il s’est contenté de vider les caisses de l’état, tuer des hommes, embastiller les uns, assassiner les autres, mis le pays sens dessus, sens dessous en guise de libération. A.T.T n’est coupable de rien. Les Maliens honnêtes savent à présent que ce sont les pédés du M.N.L.A qui sont allés trouver les djihadistes, se joindre à eux pour occuper le Nord du pays, dans l’espoir d’acquérir leur indépendance. Alors que le Président A.T.T avait eu toutes les garanties de la part de ces enfants de putes qui devaient déposer les armes et se préparer à leur réinsertion, après le Président les aient tous reçus à Koulouba. C’était sans compter avec les bâtards du M.N.L.A. De toutes les façons, ni A.T.T, ni aucun autre Président ne pouvait rien, face à la supériorité matériel des fils de putes de djihadistes, qui avaient un agenda caché même en prenant les engagements devant le Président. L’Assemblée vient de laver l’ancien Président de tout soupçon de trahison de quelque nature qu’elle soit. Sanogo est un enfoiré qui n’avait ni la prétention, ni les capacités militaires, ni les moyens, ni les qualités pour libérer le Mali. Son bilan est sur la place publique. Si c’est de cette manière que Sanogo a sauvé le pays, c’est que le Mali ne valait rien alors!

    • Excellent commentaire!!!

      Ce crétin de KEITA peut nous dire pourquoi avec toute sa popularité, ce malfrat de SANOGO a été arrêté dans l’indifférence totale des maliens!

      Et pourtant certaines grandes gueules de la catégorie des “Fodé KEITA” avaient promis l’enfer à quiconque qui toucherait à un seul cheveu du macaque SANOGO!

      Encore Merci TOURE.

  5. Cher Fodé, ton article est criblé de fautes. C’est peu dire que la forme n’y est pas et c’est tout dire car selon HUGO “la forme, c’est un peu le fond qui remonte à la surface”. Entre nous, oses-tu réellement te présenter à quelqu’un sous le titre de journaliste?

  6. Si le procès se dit juste et équitable pourquoi le patron du contre coup d’état et certains politicards(pardon politiciens) dorment tranquillement chez eux.Vive le mali et vive le Général Aya SANOGO

  7. MR KEITA CETTE JUSTICE A LAQUELLE TU ASPIRES C EST CE QUI SE REALISE AUJOURD’HUI CONTRE TON PROTEGE SANAOGO.

  8. L’idiotie journalistique malienne a de beaux jours devant elle. Cet idiot à assister au procès sans rien comprendre de ce qui a été dit. C’est à désespérer de trouver un seul journaliste qui soit capable de faire un temps soi peu son boulot.

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