Le nouveau 1er président de la Cour d’appel de Bamako, Faradji Baba, et le nouveau procureur général près la même juridiction, Hamadoun dit Balobo Guindo, ont été ultérieurement installés, hier, dans leurs fonctions respectives.
La cérémonie d’installation solennelle s’est déroulée dans les locaux de la Cour d’appel sous la présidence du président de la Cour suprême, Dr Fatoma Théra. C’était en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, du Garde des Sceaux, de Mahamadou Kassogué et des membres de la famille judiciaire.
Cette cérémonie, première du genre, se situe dans les textes d’organisation judiciaire dans notre pays. Il s’agit notamment de l’article 13 de la loi n°2011-037 du 15 juillet 2011 portant organisation judiciaire. Ce texte dispose que la Cour d’appel peut se réunir en audience solennelle ou en assemblée générale. Il ajoute qu’en audience solennelle, la Cour se regroupe, notamment pour recevoir le serment des magistrats et pour l’installation des chefs de juridiction et de parquet.
Cette audience a pour finalité de permettre aux magistrats et autres acteurs de la justice de mesurer toute l’étendue des responsabilités attribuées aux magistrats promus à travers les décrets qui les activent et les nomment aux plus hautes fonctions judiciaires du second degré. Elle permet également aux usagers du service public de la justice de faire la connaissance des premiers responsables de la Cour d’appel.
La rencontre a été caractérisée par plusieurs interventions. Après la lecture des décrets de nomination du 1er président de la Cour d’appel et du procureur général près la même juridiction par le greffier en chef, le procureur général par intérim de la même Cour a, dans son réquisitoire, indiqué que cette audience est à mettre à l’actif du ministre en charge de la Justice. Pour Ladji Sara, l’affectation et la nomination de ces deux magistrats à ces fonctions ne résultent pas du hasard. « Elles sont les fruits des efforts inlassables des vénérés », at-il félicité. Le procureur général par intérim de la Cour d’appel s’est ensuite dit convaincu que les deux magistrats relèveront les défis auxquels ils seront confrontés en ces périodes particulières de crise multiforme que notre pays traverse.
Pour sa part, le bâtonnier de l’Ordre des avocats a, dans sa plaidoirie, déclaré que la justice est la manifestation vivante de la démocratie et le pilier de l’état de droit. Me Ousmane B. Traoré a témoigné la reconnaissance de ses confrères aux deux magistrats promus. Pour lui, rendre la justice avec pompe, c’est lui redorer son blason. D’où la tenue de cette cérémonie solennelle qui s’inscrit dans cette logique, selon le patron de l’Ordre des avocats. De leurs côtés, le 1er président de la Cour d’appel et le procureur général près la même juridiction se sont engagés à tout mettre en œuvre pour que les citoyens soient satisfaits de leur justice.
Prenant la parole, le président de la Cour suprême a prodigué des conseils aux deux magistrats. Dr Fatoma Théra leur a demandé d’être des boussoles, des exemples et des managers lumineux pour l’ensemble de leurs collaborateurs et des acteurs de la justice. Et ce, afin que dans leur ressort la justice soit bien distribuée. Il a aussi été rappelé que les défis sont énormes. « Nous sommes face à une population qui a soif de justice mais aussi à un monde où la criminalité a organisé des ravages au plan humain et économique », a expliqué le patron de la plus haute juridiction de notre pays. Il les invitera par la suite à donner le meilleur d’eux-mêmes, à faire preuve d’intégrité et à avoir un esprit d’équipe.
Au terme de la rencontre, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a signalé que cette cérémonie est fortement symbolique pour son département. « Cette installation solennelle a été prévue de longue date, mais, c’est la première fois qu’elle est mise en œuvre. Donc, c’est à la fois le respect et l’observance d’une obligation légale qui nous impose d’installer solennellement les chefs de juridiction et des parquets», a expliqué Mahamadou Kassogué. Le Garde des Sceaux, dira également que cette audience est un message que son département envoie à l’ensemble des magistrats et des représentants de la famille judiciaire par rapport à leur responsabilité de rendre la justice, d’assurer une saine distribution de la justice et une bonne application de la loi sur toute l’étendue du ressort. Le ministre Kassogué a par ailleurs affiché sa volonté d’une justice moderne, rapide et qui respecte les droits de l’Homme. Mais aussi une justice qui fera en sorte que les citoyens puissent être satisfaits. « C’est ce que nous rêvons par rapport au Mali Kura et nous sommes engagés à tout mettre en œuvre dans ce sens », at-il déclaré.
Bembablin DOUMBIA
Des hommes qui portent le pagne.
Il n’y a pas un parmi eux capable de dire un début de vérité.
Une justice de pacotille animée par des sans culottes.
Des pleutres qui se mis au service des putschistes en piétinant leurs dignité d’homme de loi. Ils ont fait de leur spécialité l’arrestation et la mise en prison de toute personne qui critique à tort ou à raison les faiseurs de coup d’Etat. C’est encore ces hommes de loi qui ont solennellement installer au pouvoir des individus qui ont bafoués la constitution, l’assemblée nationale, leurs serment de militaire et toutes les loi qui protègent notre fragile démocratie. Une démocratie pour la conquête de laquelle des dizaines de jeunes Maliens ont perdu la vie en 1991.
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