Cour d’Appel de Bamako: Clément Dembélé reste en prison

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La cour d’appel de Bamako a décidé de maintenir Clément DEMBELE, le militant anti-corruption, ce mercredi 24 juillet 2024, a-t-on appris près de l’entourage de l’homme.

Depuis novembre 2023, Clément Dembélé est incarcéré suite à la diffusion d’un enregistrement menaçant le président de transition, le colonel Assimi GOÏTA. Bien que l’expertise technique aurait innocenté DEMBELE, le juge d’instruction avait ordonné sa libération en avril 2024. Pourtant, la cour d’appel a rejeté cette ordonnance sans fournir d’explication.

L’avocat de Clément Dembélé n’a pas encore reçu l’arrêt de la chambre d’accusation. Le procureur du pôle judiciaire anti-cybercriminalité avait également refusé de mettre en œuvre la libération sous contrôle judiciaire.

M. Dembélé, aussi actif dans la lutte contre les coupures d’électricité, n’a toujours pas de date de procès. Un proche dénonce une justice à deux vitesses, voire une absence totale de justice au Mali, alors que le militant reste derrière les barreaux sans preuves d’inculpation.

Lundi dernier, la même cour d’appel a permis la libération d’Abdel kader MAÏGA, un proche du Premier ministre de transition Choguel MAÏGA, condamné à un an de prison ferme pour injures publiques. Sa peine a été réduite à quatre mois, déjà effectués. Il est rentré chez lui.

Ce contraste dans les décisions judiciaires alimente les accusations d’injustice sélective et politique.

Clément DEMBELE n’est pas le seul à souffrir de cette situation. Plusieurs personnalités politiques et membres des sociétés civiles opposées aux autorités de transition sont actuellement en prison. Parmi eux, onze cadres politiques arrêtés le 20 juin 2024, Youssouf Diawara de la CMAS de l’imam DICKO, l’économiste Etienne Fakaba Sissoko, l’animateur radio Ras Bath, et l’influenceur Rose vie chère. Tous sont soit condamnés, soit en attente de procès pour leurs critiques envers le gouvernement de transition ou pour leur engagement en faveur du retour à l’ordre constitutionnel.

Cette situation soulève de nombreuses questions sur l’état de la justice au Mali.

L’affaire de Clément DEMBELE, figure emblématique de la lutte contre la corruption et les coupures d’électricité, met en lumière les difficultés rencontrées par ceux qui osent défier le pouvoir en place. L’absence de preuves tangibles contre M. Dembélé et le rejet de son ordonnance de libération interpellent sur l’indépendance et l’équité du système judiciaire malien.

Par Abdoulaye OUATTARA

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1 commentaire

  1. La cour d’appel de Bamako va avoir la médaille d’Or de la justice.
    C’est la cour de la honte, la cour des lâches, la cour des traîtres du MALI. Une cour qui a trahi les maliens en mettant la justice malienne au service des putschistes. Des dizaines et des dizaines de prisonniers innocents mis en prison à la demande des putschistes. Une cour qui va répondre de ses crimes quand les militaires ne seront plus au pouvoir

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