Condamne à 12 mois de prison : Les avocats de Ras Bath feront appel

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Jugé en son absence, Ras Bath, à travers ses avocats, a décidé de ne pas se résigner et d’attaquer le verdict du Tribunal de  Grande instance de la Commune IV

Le verdict du procès intenté contre Ras Bath pour « incitation des troupes à la désobéissance » est tombé hier. La peine est « lourde » : 12 mois d’emprisonnement ferme et 100 milles FCFA d’amende. Les avocats du chroniqueur, qui avaient demandé le renvoi du procès s’interrogent naturellement sur quelle base le tribunal s’est appuyé pour prononcer une telle décision contre leur client. « Ras Bath n’était pas présent au procès qui a eu lieu pour des raisons indépendantes de sa volonté. Ils l’ont jugé sur quelle base ? Sur quelle base le juge  a pu statuer pour prononcer cette décision lourde de sens ? ». S’interroge Me Abdourhamane Touré, l’un des avocats de Ras Bath, juste après le verdict du tribunal de la Commune IV.

Dans la foulée, il a annoncé qu’ils vont attaquer cette décision du tribunal de la Commune IV dans un bref délai.  « Après ce premier délibéré, nous allons forcément faire appel pour qu’on rouvre l’affaire et qu’on en discute. Nous avons besoin simplement de la vérité. Cette vérité ne peut apparaître que lorsqu’il y a débat contradictoire », a-t-il ajouté.

Avec la peine qu’ils jugent lourde, les avocats de Ras Bath crient à la « chasse aux sorcières ». Car, selon eux, leur client dérange le régime en place et on veut le faire taire.

«Un an de prison ferme à 12 mois de l’élection présidentielle dans un contexte aussi sulfureux que le nôtre où il y a des agressions, des tentatives d’assassinat, nous, nous pensons que cette décision rentre dans la droite ligne de la politique qui a été à l’origine de la poursuite. Depuis le début de cette affaire, tout ce qu’on a cherché à faire c’est d’empêcher M. Bathily de parler. Le contrôle judiciaire n’était truffé que de mesures qui l’empêchaient de parler et d’émettre même une opinion, dans un Etat démocratique. L’objectif de ce procès est d’empêché Ras Bath de parler. C’est aussi une menace pour les autres jeunes activistes », a souligné Me Touré.

Il faut noter que Badjougou Tounkara, directeur de Maliba Fm, la radio sur laquelle ont été tenus les propos considérés comme une «incitation des troupes à la désobéissance », a été condamné à seulement six mois de prison avec sursis et 50 milles FCFA d’amende à la surprise générale.  Pourtant, en la matière, c’est le directeur de la radio en premier qui est cité dans l’affaire et le journaliste ou l’animateur vient après. Pourquoi cette inversion de responsabilité dans la distribution des sanctions ?

A suivre

Maliki Diallo   

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1 commentaire

  1. Si Ras Bath est accusé d’incitation à la désobéissance des troupes, alors les leaders religieux doit être jugés pour incitation à la violence lors de leur rencontre du 14 juin 2017 à la gde Mosquée:

    1- « Nous N’ACCEPTERONS plus que nos guides soient vilipendés sur les réseaux sociaux », a averti Adam N. Traoré, porte-parole des jeunes musulmans…

    2- « Tous ceux qui essayeront encore de souiller la réputation d’un leader religieux sur les réseaux sociaux seront IDENTIFIÉ et TRAQUÉS. Le SANG COULERA ! », a-t-il JURÉ…

    3- Même si Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali et Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du groupement des leaders religieux, ont tenté de calmer les ardeurs, n’ONT PAS CONDAMNÉ les propos du porte-parole des jeunes musulmans…

    4- D’ailleurs, ils l’ont soutenu dans sa lancée. « Tout disciple béni doit agir comme tel, si son maitre est attaqué par l’ennemi », ont-ils souligné…

    5- Haïdara est intransigeant : « Nous ne nous laisserons plus faire. Nous avons saisi le pouvoir politique, juridique et sécuritaire. S’ils n’assumeront pas, nous sauront quoi faire pour que nous soyons respectés », a prévenu Chérif Ousmane Madani Haïdara…

    6- Comme lui, Mahmoud Dicko, a invité l’Etat à s’assumer. « Des gens nous terrorisent avec les armes, nous n’admettrons plus que d’autres nous terrorisent avec leur bouche. Il faut qu’on arrête avec ça », a insisté le président du Haut conseil islamique du Mali…

    7- Dans un Etat sérieux avec un ministre de la Justice à la hauteur, une enquête doit-être ouverte contre ces leaders dits religieux pour “Incitation à la violence”…

    Extrait de Maliweb: « Dérives » sur les réseaux sociaux : Les jeunes musulmans promettent « l’enfer » aux détracteurs des leaders religieux.
    Par: L’Indicateur du Renouveau 14 Juil 2017

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