Comparution de gré ou de force des témoins à Sikasso : Le parquet général tiendra –il promesse ?

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Crédit photos: Ministère de la Justice Garde des Sceaux et des droits de l'Homme.

Le blocage est –il inévitable ? Suspendu à trois fois successives, le procès de l’ex-putschiste de Kati, A madou  Aya Sanogo et  coaccusés, dans l’affaire des 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier près de Diago, doit reprendre en pricipe ce mercredi matin.  Lundi, à l’ouverture de la troisième audience du procès,  une fois de plus, l’absence des   témoins des  inculpés, auditionnés lors de l’instruction  a été  constatée. Devant ce constat, le président de la Cour, Mahamadou Berthé a suspendu les travaux en exigeant au parquet  général d’aller chercher de gré ou de  force tous les témoins, sans exception.  Le procureur général près de la Cour  d’Appel  de Bamako a promis que tout sera mis en œuvre  pour afin  la  volonté de la Cour soit exécutée.  C’est dire que les personnalités  civiles et militaires doivent  être « de gré ou de force » présentes dans la salle pour le démarrage effectif des vrais débats et la manifestation de la vérité. Questions : le parquet général tiendra-t-il promesse ? Sera-t-il à la hauteur des attentes ? La réponse à ces questions, c’est ce mercredi matin.

Le guide spirituel d’Ancardine, Cherif Ousmane Madani Haïdara,  l’ancien président par Intérim de la Présidence de la République du Mali, Pr Dioncounda Traoré, l’actuel Chef d’Etat-major général des Armées, General Didier Dakouo,  et plusieurs officiers supérieurs parmi lesquels le colonel Diamou Keïta,  col Eloi Togo,  Colonel-major Ibrahim Fané,  col Félix Diallo,  col Abdramane Doumbia, pour ne citer que ceux-ci, sont attendus aujourd’hui dans la salle Lamissa Bengaly pour témoigner dans cette affaire qui donne à réfléchir et qui constitue un véritable défi pour le parquet.

A notre humble avis, rien n’est si sûr aujourd’hui,  pour le démarrage effectif de ce procès qui continue de vibrer par la multiplication des exceptions. Force est de s’inquiéter  que nous risquons d’assister  à   un blocage  du procès qui ne dit pas son nom. A qui profite le blocage ? Toutefois, le ministère public depuis le début de du processus entend utiliser tous les moyens pour garantir le droit de toutes les parties au procès et en particulier celui des accusés. Qu’à cela ne tienne, il est à signaler que  la tenue   de ce procès n’arrange pas des hommes politiques et des gradés au sein de la grande muette.  Cependant, le vin est tiré et il faut le boire. Pour le triomphe de cette vérité prônée par toutes les parties au procès, il est aussi important que les choses sérieuses commencent.  Depuis  quatre ans, les parents des victimes, les Maliens et  toute la communauté internationale ont hâte de  savoir ce qui s’est passé jusqu’à la découverte du charnier de Diago, non loin de Kati, fief du CNRDRE. Hier, capitale du royaume du Kénédougou, aujourd’hui, Sikasso est devenue la capitale judiciaire du Mali. Des secrets d’Etat risquent de se faire dévoiler. Dans ce procès historique, on ne peut pas  aimer la chose et son contraire.  Le procès suit son cours, rassurent les autorités judiciares. L’objectif recherché  est que la vérité soit être sue. Pour ce faire, soutenons la démarche du parquet

Source : Aube d’Afrique

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