La première session de la Cour d’assises de Bamako, ouverte le 25 février 2021, a pris fin le lundi 12 avril 2021. Au cours de cette cour d’assises, les juges ont prononcé 13 condamnations à la peine de mort contradictoires, 7 condamnations à perpétuité, 10 réclusions criminelles à temps, 18 condamnations à l’emprisonnement, 14 acquittements, 26 emprisonnements avec sursis, 24 condamnations par contumace, 3 extinctions de l’action publique et un renvoi à une prochaine session. En outre, 176.100.000 FCFA d’amendes, 415.030.000 FCFA en guise de dommages-intérêts et 118.833.057 FCFA comme remboursements ont été prononcés par la cour.
Dans son réquisitoire, le représentant du procureur général près la cour d’appel de Bamako, Ladji Sara, avocat général, a fait savoir que la première session de la Cour d’Assises de Bamako, ouverte le 25 février 2021, avait à son rôle initial 71 affaires. « La session qui s’est étendue sur une période d’un mois et demi a donc examiné 81 dossiers concernant 150. Cet examen a donné des résultats suivants : Peines de mort contradictoires : 13 ; Condamnations à perpétuité : 07 ; Réclusions criminelles à temps : 10 ; Condamnations à l’emprisonnement : 18; Acquittements prononcés : 14 ; Emprisonnement avec sursis : 26 ; Condamnations par contumace : 24 ; Extinction de l’action publique : 3 ; Renvoi à une prochaine session : 1 ; Amendes prononcées : 176.100.000 FCFA ; Dommages-intérêts : 415.030.000 FCFA ; Remboursements : 118.833.057 FCFA ; soit un taux de 99% des affaires jugées », a souligné Ladji Sara. Avant d’ajouter que la session a été une réussite. En outre, il a mis l’accent sur une bonne administration de la justice. Pour Ladji Sara, c’est la complémentarité de compétences multiples qui fait la profondeur des dimensions d’une Session d’Assises dont le formalisme accru chemine en harmonie d’avec le droit substantiel. Selon lui, cette session marquée par la prédominance des crimes contre les personnes vient rappeler que la violence gagne de plus en plus la cité et les mœurs. A cet effet, il a souhaité la nécessité d’une réponse collective requérant des acteurs de la justice davantage de rigueur pour une meilleure réussite de la réaction sociale à travers l’exercice de l’action publique. « L’Etat de droit et la démocratie ont besoin d’une justice capable de répondre aux aspirations du peuple au nom duquel elle est rendue », a-t-il dit.
Aguibou Sogodogo