CADHP : Me Soyata Maïga aux commandes

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Me Soyata Maïga, une avocate malienne de renom préside désormais aux destinées de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), récompense d’un militantisme hors pair dans la défense des droits humains.

Avocate à la Cour, commissaire et précédemment vice-présidente de la CADHP, Me Soyata Maïga pilote dorénavant l’institution africaine en charge du contrôle des droits de l’Homme.

Diplômée de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), section internationale de Paris avec mention très bien (1977-1979), Me Soyata Maïga est avant tout un fruit de l’Ecole nationale d’administration de Bamako (ENA), major de la promotion sciences juridiques (maîtrise en droit privé 1972-1976).

Titulaire de nombreux certificats et attestations, Me Soyata Maïga est aussi membre de nombreuses associations professionnelles et organismes régionaux comme la CADHP. Au Mali, elle est fondatrice de l’Association des juristes maliennes (AJM), membre de la Fédération internationale des femmes de carrières juridiques, de la Fédération des juristes africaines (FJA), du conseil d’administration de Femmes Africa Solidarité (Fas), du Comité de sélection du Gender Award de la Campagne : “Le genre est mon agenda” (Addis-Abeba).

Militantisme avéré

Militante de terrain, Me Soyata Maïga a été présidente du conseil d’administration de Media Foundation for West Africa (Accra-Ghana) et ancienne membre du conseil d’administration du Centre international sur les droits de la personne (droits et démocratie) du Canada.

En recompose de ses efforts, elle a reçu plusieurs distinction : chevalier de l’Ordre national du Mali en février 2015 ; Women Pioneer Award, décerné par l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) et la Campagne  “Le genre est mon agenda” en janvier 2017 à Addis-Abeba.

C’était lors  de l’année des droits de l’Homme, qui a mis un accent particulier sur les droits des femmes, en récompense du leadership, de l’innovation et de l’engagement en faveur de l’amélioration du statut de la femme africaine.

Autre distinction à son actif, le Prix spécial du jury de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits en tant que  membre du conseil d’administration de femmes Africa Solidarité 2013 à Paris ; le Prix Aoua Kéita décerné par l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (APDF) Bamako août 2008 ; le titre de Pionnière décerné par la Fédération des juristes africaines lors du 5e Congrès en reconnaissance de l’engagement pour la promotion des relations de genre égalitaires et la protection des droits des femmes et des enfants.

Au sein de la magistrature, Me Soyata Maïga cumule 15 années d’expérience au Mali. Au moment de son élection comme présidente de la CADHP, Me Soyata Maïga, en plus du son titre d’avocate à la Cour, était aussi commissaire, vice-présidente de la Commission.

Me Soyata Maiga est présidente du Groupe de travail sur les populations/communautés autochtones en Afrique, du Comité de protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes à risque, vulnérables et affectées par le VIH en Afrique. C’est donc une avocate engagée doublée d’une militante de droits de l’Homme parlant le français et l’anglais qui vient d’être récompensée par l’Afrique.

A. M. C.

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