Avocats maliens en séminaire (justice pénale et DROIT international des droits de l’homme) : Pour un renforcement de capacités

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Au cours de ces quatre journées de formation des avocats maliens sur la justice pénale et le droit international qui se sont tenues au CICB, du 19 au 22 mai, Notre Printemps s’est entretenu avec l’éminent avocat au barreau du Mali, Me Mamadou Moustapha Sow, président de la commission d’organisation, sur les objectifs de ce séminaire.

Il a déclaré que ce séminaire de formation s’étale sur quatre jours, en partenariat avec la Minusma, sous la présidence du Ministre de la justice garde des sceaux, Mahamadou Diarra, en présence d’éminents avocats du barreau d’Afrique, d’Europe, etc. Il a poursuivi en disant : « Les avocats maliens seront en conclave avec des leurs homologues d’Afrique, d’Europe et ailleurs, des magistrats, d’éminentes personnalités et procureurs généraux  qui ont des connaissances très approfondies en matière de justice pénale nationale et internationale. Durant ces quatre jours de formation, nous partagerons nos expériences avec ces éminents et anciens avocats et procureurs du barreau de France et de Genève, autour de certains nombre de thématiques. Parmi celles-ci, nous avons : le droit des victimes, parce qu’ils comptent énormément pour l’avocat.( Les témoins éclairent les lanternes de la justice) ; comment se fait un témoignage-il est précieuse et obligatoire, parce qu’on prépare les témoins  pour leur participation au procès. Au cours des différentes présentations nous  parleront du statut de Rome, de la célèbre cour pénale internationale qui à été créée en 2002. Notre pays, le Mali à ratifié beaucoup des conventions des droits de l’homme etc., il fait partie de la centaine des pays membres de la cour pénale international. D’éminents confrères, notamment, Phillip Curât du barreau de Genève, secrétaire général du (BPI), notre compatriote, Mme Fatoumata Dembélé Diarra, ancienne vice présidente de la cour pénale internationale à la Haye seront entendus. Il en sera de même des exposés d’éminents avocats, des instruments juridiques internationaux. Me Tcheye Falle, juge et Guillaume Ngefa, chef de la division des droits de l’homme de la Minusma et représentant du haut-commissaire des nations unies au Mali. Ces derniers ont disserté au cours de leurs exposés respectifs de « la justice transitionnelle », dans les crises et des graves violations de droit de l’homme.

La justice transitionnelle à pour but de concilier, recoudre le tissu social, c’est un mécanisme de sanction. Elle  sert à réconcilier les victimes, rebâtir pour partir de nouveau. Ils ont dit que la justice transitionnelle a des avantages comme des inconvénients. Elle affronte les problèmes d’une manière globale, s’attaque aux causes du conflit, rétablit la confiance entre les populations, entraine des reformes institutionnelles. Une justice transitionnelle permet de faire l’historique des problèmes et proposer des mesures de réparation au niveau de la société. Les inconvénients, elles sont limitées, alors que les sanctions ne suffissent pas. Les défis ? La justice transitionnelle poursuit des crimes, aide la population à se réconcilier ; elle prend des mesures qui ne sont pas judiciaires, mais ont un caractère conciliateur. Face à cette situation critique, la protection des droits est une condition sine qua non de la paix et de la sécurité au Mali et dans la sous région.

Une des clés de cette protection réside dans la documentation de la situation des droits humains. La consolidation de l’Etat de droit est en outre un élément fondamental de la protection des droits des citoyens et donc de stabilité. C’est dans ce contexte que la Minusma, avec le soutien de la confédération suisse, département fédéral des affaires étrangères,  a organisé ce séminaire de renforcement de capacités des avocats.

Alassane Cissé

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