La semaine dernière, les anciens Premiers ministres Oumar Tatam Ly et Moussa Mara, ainsi que Madani Touré, ex-ministre du Budget, ont été convoqués devant la Chambre d’instruction de la Cour suprême. Cette audition s’inscrit dans la quête de vérité concernant l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, remontant à 2014-2015.
En septembre 2024, à la demande du ministère public et du Contentieux de l’Etat, les jurés de la Cour d’assises spéciale pour les crimes économiques et financiers ont renvoyé le dossier devant la Chambre d’accusation de la Cour suprême pour complément d’information.
Cette décision visait à entendre Oumar Tatam Ly, Moussa Mara et Madani Touré afin d’approfondir les investigations.
Ce renvoi faisait suite à un procès de trois semaines durant lequel les parties poursuivantes n’avaient pas réussi à apporter des preuves concrètes, telles que les factures originales justifiant une surfacturation ou des documents démontrant que les 281 véhicules n’avaient pas été livrés dans leur totalité par Guo Star.
Par ailleurs, les témoignages d’une quinzaine de personnes entendues lors du procès n’ont pas permis de fournir des éléments probants établissant la culpabilité des accusés.
Sept mois après ce renvoi, Oumar Tatam Ly, Moussa Mara et Madani Touré ont été entendus la semaine dernière par la Chambre d’instruction de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays.
Pour des raisons de confidentialité, nous ne disposons pas des détails des déclarations faites par ces personnalités. Cependant, selon nos sources, ces auditions prolongées, parfois tard dans la nuit, auraient permis d’avancer significativement dans la recherche de la vérité.
Ces avancées pourraient permettre à Bouaré Fily Sissoko, principale accusée dans ce dossier, de laver son honneur.
Indubitablement, ces nouvelles auditions des protagonistes clés de cette affaire laissent présager une reprise imminente du procès.
Ousmane Mahamane