L’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, et coaccusés seront devant la Cour d’assises spéciale pour les crimes économiques et financiers dans l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Le procès s’ouvre ce mardi 17 septembre, de sources judiciaires.
Après le procès marathon du “Roi du coton”, Bakary Togola le mois dernier, on s’attendait à la clôture en août de la Cour d’assises spéciale pour les crimes économiques et financiers ouverte en juillet après le jugement de 51 affaires.
Finalement les autorités judiciaires ont décidé de rallonger cette session spéciale avec des additifs de dossiers lourds qui tiennent les Maliens en haleine depuis des années. Parmi les dossiers additifs, on peut citer celui à l’achat de l’avion présidentiel et les contrats de surfacturation des équipements militaires qui remontent à 2014.
Ce dossier surnommé par bon nombre de Maliens “Dossier du siècle” incrimine des anciens ministres de la République comme Mme Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mahamadou Camara, ancien ministre directeur de cabinet de feu le président Ibrahim Boubacar Kéita, feu Soumeylou Boubèye Maïga, ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants.
En plus des anciens ministres, de hauts gradés de l’armée et un ex-directeur de banque sont impliqués dans cette affaire. Il y a également des hommes d’affaires qui sont épinglés dans ce dossier tels que Sidy Mohamed Kagnassi, Amadou Kouma, Nouhoum Kouma, Soumaïla Diaby et Mamadou Lamine Diakité.
Les enquêtes ont révélé des détournements massifs de fonds publics à l’encontre des susnommés. L’achat de l’avion présidentiel a coûté environ 18,9 milliards de F CFA, avec des irrégularités financières et des fraudes avérées à 28,5 milliards de F CFA pour l’ensemble des deux dossiers. Le montant total des irrégularités dans les contrats d’acquisition d’équipements militaires s’élève à 69 milliards de F CFA.
Aux termes de plusieurs années d’enquêtes, de controverses et de tergiversations, l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires qui a éclaboussé le régime défunt est transmis aux juges de la Cour d’appel de Bamako. De sources judiciaires, le procès s’ouvre ce mardi 17 septembre en marge de la session spéciale pour les crimes économiques et financiers des assises en cours.
Les juges de la Cour d’assises spéciale devront dans un délai court éplucher de fond en comble ce dossier afin de prouver ou non la culpabilité de Mme Sissoko et coaccusés. A la Cour d’appel de Bamako, des avocats de la défense nous ont fait savoir qu’ils n’ont pas été informés officiellement de l’ouverture de ce procès.
Mais notre source au sein de la Cour nous a clairement indiqué que tous les accusés ont reçu des notifications expresses de la tenue de leur procès. La note expresse égrène également les faits qui leurs sont reprochés allant d’atteinte aux biens publics, à la corruption et au détournement de fonds.
Il y a deux semaines, la Cour suprême avait statué sur un non-lieu partiel pour les chefs d’inculpations à l’encontre de l’un des principaux accusés à savoir l’ex-locataire de l’Hôtel des Finances, Bouaré Fily Sissoko. Après trois ans de détention, le moins qu’on puisse dire, ce procès qui s’ouvre est un véritable soulagement pour la sexagénaire qui ne cesse de clamer son innocence en réclamant d’être jugée pour laver son honneur.
Cependant aux yeux de certains observateurs, ce procès n’est qu’un écran de fumée pour amuser la galerie.
D’après eux, la plupart des accusés dans ce dossier qu’ils qualifient de “vide” tant sur forme que sur le fond ont trouvé refuge à l’étranger. Ils en déduisent que rien ne garantit qu’ils vont comparaître devant la Cour d’assises spéciale pour les crimes économiques et financiers ce mardi.
Ousmane Mahamane
Il paraît que pour pouvoir “cacher” certaines dépenses d achâts de munitions et autres armes légères, le gouvernement surfacturait les positions, par example au lieu de lister balles xxx calibres, ils écrivaient chaussettes xxx, N OUBLIEZ PAS QUE NOS DÉPENSES EN GÉNÉRAL DANS TOUS LES PAYS FRANCOPHONES ÉTAIENT VISÉES ET APPROUVÉES OU PAS PAR LA FRANCE, UN AGENT DE CONTRÔLE FRANÇAIS ASSIS DANS CHAQUE PAYS, VOILÀ LA RAISON DU RETARD TOUT DOMAINES .