Dans un communiqué conjoint publié hier, lundi 2 novembre 2020, les deux syndicats des Magistrats : le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) ont dénoncé les attaques contre les magistrats de la part de certains « hommes de médias ». Ils sont vent debout contre ces pratiques qui n’honorent pas le Mali.
« Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) , informent l’opinion publique, nationale et internationale, de ce qu’ils constatent avec regret, depuis quelques jours, l’exacerbation des attaques imméritées contre l’institution judiciaire et ses acteurs centraux, les Magistrats, de la part de quelques hommes de médias, en passe d’être suivis en cela par d’autres, au nom d’une certaine liberté d’expression et/ou d’une prétendue partisane », a indiqué le communiqué co-signé par Mamadou Kassogué et Hady Macky Sall.
Ainsi, après avoir rappelé, surtout à la presse, leur attachement à la démocratie et à la liberté d’expression et de la presse, les deux syndicats des magistrats ont déploré « le comportement de quelques éléments isolés du monde de l’information qui, au grand dam des exigences éthiques et déontologiques de leur profession, donnent un contenu biaisé à la liberté d’expression qui les conduit, bien souvent, à salir gratuitement et injustement l’honneur et la dignité d’honnêtes citoyens voire des corporations entières ». A en croire le SAM et le SYLIMA, les attaques de ces « hommes de médias » ont pollué le cyberespace où ils passent « des messages toxiques extrêmement hostiles à la paix et à la décence humaine ».
Ces pratiques sont une nouvelle forme de criminalité, en tout cas selon le SAM et le SYLIMA. « Le SAM et le SYLIMA saluent la justice malienne, résolue à combattre cette nouvelle forme de criminalité », précise le communiqué qui attire l’attention du public « sur la pertinence et la gravité des fonctions assignées à la magistrature pour ma défense des intérêts matériels et moraux de laquelle ils sont engagés et déterminés à poursuivre tout combat ».
Toutefois, les deux syndicats se disent ouverts aux critiques objectives.
Boureima Guindo