Les Assises criminelles de Bamako ont ouvert leurs portes hier lundi 28 octobre 2019 en deuxième session. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à la Cour d’Appel de Bamako, en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Malick Coulibaly et plusieurs acteurs de la chaîne pénale au Mali.
Cette deuxième session de 2019 des assises criminelles enregistre 131 dossiers, y compris ceux renvoyés de la première session. Ils seront 168 accusés devant la Cour pour être jugés dont 117 détenus.
Tous les acteurs de la chaîne pénale ont eu droit à la parole dont le parquet, représenté par le procureur général, Idrissa Arizo Maïga, le président de la Cour d’Appel de Bamako, Amadoun Souleymane Sidibé et le Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Alassane Sangaré.
Pour cette fois, au regard de l’actualité judiciaire, le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Alassane Sangaré, a déploré la divulgation des informations judiciaires en instruction par voie de presse et sur les réseaux sociaux comme le communiqué de presse du parquet du Pôle économique sur l’affaire du maire du district de Bamako. Il a invité les acteurs des enquêtes et des poursuites à respecter le secret de l’instruction, un principe sacro-saint du droit, dit-il.
Il a ensuite invité le chef du département de la Justice à porter un regard positif sur le cas de l’aide judiciaire afin de soutenir les avocats commis d’office pour les accusés n’ayant pas les moyens de payer les services des avocats. Me Sangaré a appelé les assesseurs et les juges à ne pas tomber dans l’émotionnel et de faire triompher le droit.
Sur un autre plan, le parquetier Idrissa Arizo Maïga, a affirmé que l’expression par voie de violence s’augmente de plus en plus. A ses dires, cette session connaîtra du 28 octobre au 29 novembre, 16 cas assassinats, 7 meurtres, 15 coups volontaires graves, 5 infanticides et 20 cas de viols. Il a fait savoir que 16 cas d’infraction terroriste seront jugés par la Cour d’assises.
Le président de la Cour d’Appel de Bamako, Amadoun Souleymane Sidibé, a d’abord félicité la police judiciaire qui, selon lui, est le maillon fort de la chaîne judiciaire. Il a rappelé les missions difficiles des acteurs de la justice et auguré le bon déroulement de cette dernière session des assises de Bamako.
Koureichy Cissé