Le chroniqueur radio, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, a été libéré jeudi 18 août dans la soirée. Il est désormais « poursuivi non détenu » pour trois chefs d’inculpations. Il s’agit « d’attentat à la pudeur, outrage aux dépositaires de l’autorité publique et incitation des forces armées à la désobéissance ».
L’information a été donnée le vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse, tenu à la maison de la presse à Bamako par ses avocats, Me Malik Ibrahim, Me Zana Koné et Me Abderrahmane Touré.
L’accusé « rejette en bloc » ces chefs d’accusation. Selon ses défenseurs, Ras Bath se présente comme « un défenseur de la République » et appelle à « l’éveil de conscience pour une bonne gouvernance ». En cas de procès Ras Bath devrait plaider « non coupable », selon ses avocats. Pour eux, leur client « souhaite répondre des chefs d’accusation qui lui sont reprochés pour démontrer que cela est loin d’être la réalité ».
Selon Me Abderrahmane Touré, un des avocats de Ras Bath, à la suite de la notification de l’inculpation et des chefs d’inculpation. Son client a été placé sous contrôle judiciaire assorti de certaines conditions à la question de savoir Quelles sont ces conditions ? M Toure affirme : « Cette phase est couverte par ce qu’on appelle le secret de l’information ».
Mercredi, une manifestation en soutien au chroniqueur avait tourné à l’émeute devant le tribunal de la commune IV de Bamako, où un millier de partisans de Ras Bath s’étaient rassemblés.
Les violences ont fait un mort parmi les civils, et 18 blessés : 14 civils et quatre policiers, ainsi que d’importants dégâts matériels, selon un bilan communiqué jeudi par le ministre de la Sécurité, Salif Traoré, lors d’une conférence.
Outre Mohamed Youssouf Bathily, ses avocats affirment qu’ils assureront la défense des 19 manifestants déjà interpellés, suite à la manifestation de soutien à Ras Bath.
Mémé Sanogo