AN I de Malick Coulibaly à la tête de la justice malienne : Crédibilité retrouvée !

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Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly a fêté, le 05 mai dernier, le premier anniversaire de sa présence dans le Gouvernement du Dr Boubou Cissé. Le bilan de l’ancien président de la CNDH à la tête du département de la justice est élogieux. Amélioration des conditions carcérales, la mutation des magistrats, la lutte contre la corruption, la réouverture du dossier de l’avion présidentiel et des équipements militaires …sont quelques-uns de ses exploits.

« Donner à la justice malienne son image d’antan, faire en sorte que les justiciables maliens aient foi en leurjustice et que chacun, riche comme pauvre, soit égal dans les tribunaux ».Voilà le combat de titan du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux, Me Malick Coulibaly. La justice malienne sous sa gouverne depuis le 05 mai 2019a beaucoup changé de figure. Les lignes bougent bien.

Le combat pour l’amélioration des conditions carcérales

Quelques jours après sa nomination, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Malick Coulibaly s’est battu pour l’amélioration des conditions carcérales au Mali.  Sa nomination ayant coïncidé avec la canicule, il a déploré les conditions des prisonniers et a donné des humidificateurs en leur nom . La Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA) devant  accueillir 400 à 500 détenus, abrite, en son temps, plus de 2000 prisonniers. Parmi ces prisonniers, la majorité était en détention provisoire. Un fait qui a été dénoncé par l’avocat. En plus de ces humidificateurs, Malick a accéléré l’ouverture d’une partie de la prison de Kénioraba. Cela pour réduire le nombre trop élevé de prisonniers à la MCA. Le droit des prisonniers maliens, même s’il ne répond pas trop aux normes internationales, est mieux respecté qu’avant.

Le pari gagné de la mutation des Magistrats

Un mois après sa nomination en 2019, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly gagne son 1er  pari au département de la justice en réussissant la mutation des 322 sur les 500 magistrats du Mali. Ladite  nomination a favorisé l’arrivée de certains magistrats probes et intègres dans des postes stratégiques. Mamoudou Kassogué, l’actuel procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune III en charge du Pôle économique et financier en est un exemple. Les raisons de cette mutation, nous l’avions évoqué, à l’époque, dans une de nos parutions. C’était pour satisfaire les besoins en personnel magistrat exprimé par les chefs de juridiction et de parquet ; assurer la mobilité du personnel magistrat, la plupart des magistrats concernés par ces projets avaientfait plus de trois ans à leur poste ;renforcer le pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ; combler le déficit en personnel magistrat des Cours d’appel de Bamako, Kayes et Mopti dont les effectifs ont considérablement réduit aux récentes nominations à la Cour Suprême et à l’inspection des services judiciaires ; augmenter le nombre des magistrats du siège des tribunaux de grande instance pour rendre effective la collégialité, garante d’une bonne distribution de la justice ; poursuivre la mise en œuvre de la carte judiciaire en rendant opérationnels la Cour Administrative d’Appel de Bamako, le tribunal administratif de Gao, les tribunaux d’instance de Bla, Tominian, Bafoulabé, Kenieba, Diema, Fana, Dioila et Ouelessebougou.

La lutte contre la corruption et l’arrestation des gros poissons

Méconnu de la plupart des Maliens à l’époque, le Pôle économique et financier est connu et cité partout avec l’arrivée du procureur Mamoudou Kassougué. La lutte contre la corruption toujours chantée par IBK a commencé à avoir un sens avec cette équipe dirigée par Malick Coulibaly. Des différents rapports du vérificateur général sont étudiés et les présumés voleurs de la République sont placés sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako et dans certaines prisons régionales. Kayes, par exemple, où beaucoup de responsables sont arrêtés pour présomption de détournements de fonds publics. Incroyable au Mali, mais c’est fait sous Malick ministre de la Justice. Des poids lourds comme Bakary Togola, l’ancien président de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture du Mali(APCAM) et proche du président de la République, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré et plusieurs autres responsables et maires ont été jetés en prison. Et la peur du gaspillage du bien public a commencé à dominer les travailleurs. C’est aussi le bilan de Malick Coulibaly à la tête de la justice.

La réouverture du dossier de l’avion présidentiel et des équipements militaires

Le Dossier de l’avion présidentiel et des équipements militaires avait été classé sans suite. Conscient de la soif du peuple malien à voir clair dans cette affaire, le garde des Sceaux, Malick Coulibaly a rouvert l’enquête sur ledit dossier. L’enquête a  épinglé 9 personnalités, dont trois anciens ministres. Un proche du Président IBK, Mahamadou Camara, a fait un tour à la MCA avant d’être relaxé par la Cour d’appel. Le dossier n’est pas clos. Kassogué a saisi la Cour suprême pour la situation des trois anciens ministres et Mahamadou Camara qui avait aussi rang de ministre. En ce qui concerne les autres personnalités épinglées, le tribunal de la commune III s’en charge.

Au regard de tous ces exploits, on peut aisément dire que le ministre Malick Coulibaly a donné à la justice malienne tout son sens d’antan.

Boureima Guindo

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2 COMMENTAIRES

  1. Personnellement, je trouve que la croisade du Ministre Coulibaly contre la corruption est globalement satisfaisante. Néanmoins, sa gestion du dossier de l’apprenti dictateur Sanogo a été plus que lamentable. Les nombreuses victimes de ce petit “général” méritent que justice leur soit rendue. Justifier le refus de l’audition de Gal Dahirou Dembélé (qui faisait éhonteusement chantage à la démission du gouvernement) comme l’a fait Malick au motif que la lutte contre l’insécurité et le terrorisme de ne peut être “désincarnée” est une faute lourde. “Le cimetière est rempli des hommes indispensables” et Dahirou Dembélé est tout sauf un homme indispensable au Mali sinon çà se saurait vu le nombre exponentiel des victimes de la barbarie islamiste partout dans le pays. Dans le dossier Sanogo, Malick a donc clairement opté pour une justice à deux vitesses. Ce faisant, le ministre s’est manifestement assis sur les principes fondamentaux d’une bonne administration de la justice qu’il profère pourtant à longueur de journée! La rigueur suppose la constance sinon c’est de la duperie. Une parodie de justice en somme.

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