Une cinquantaine d’agents de la justice, des greffiers et huissiers, ont entamé trois jours de renforcement de capacité. La formation a été lancée, ce mardi, par le ministre de la Justice, Hamidou Younoussa Maïga, à l’Institut national de Formation Judiciaire (INFJ).
Des formations qui permettront d’améliorer la qualité de la justice. Selon Toubaye Koné, directeur général de l’Institut national de Formation Judiciaire (INFJ), il s’agit de formations assurées par des experts choisis en fonction de leur compétence, de leur intégrité et de leur disponibilité. Cette première session, à l’endroit des greffiers et huissiers, est le début d’une série de formations initiées pour tous les acteurs de la justice. Elle concernera les magistrats, les secrétaires de greffe et parquet, les huissiers commissaires de justice…
Chaque citoyen qu’il soit justiciable, justiciable potentiel ou partie prenante, doit percevoir le service rendu par la justice comme un service de qualité, estime le directeur Toubaye Koné. Une vision partagée par Julien Bourdon, représentant du Programme d’Appui à la Justice au Mali (PAJM). Ce service de qualité, insiste-t-il, ne peut être fourni que si la qualité des différents secteurs de gestion au sein de l’organisation judiciaire est systématiquement améliorée de manière coordonnée. Le Programme d’Appui à la Justice, d’un montant global de 12 millions d’euros, tire vers sa fin. Cependant, Julien Bourdon a rassuré de la continuité du soutien de l’Union Européenne à la justice malienne, à travers un autre projet dénommé «justice pour tous».
Le ministre de la Justice, Hamidou Younoussa Maïga, s’est félicité de l’organisation de cette formation des huissiers et greffiers. «Sans vous, on ne peut parler de justice de qualité», a rappelé le magistrat à la retraite aux greffiers et huissiers de justice. Il est important, indique-t-il, que la formation des acteurs de la justice commence par vous. Le ministre Maïga a aussi dénoncé certaines pratiques orchestrées par les acteurs en formation pour soutirer quelques frais indus aux justiciables. Aussi, le garde des Sceaux a pris l’engagement d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. «C’est un chantier», a-t-il conclut.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net