Amélioration de l’accès des femmes à la justice et plaidoyer pour l’élimination du mariage forcé des filles : Un projet d’un coût global de 320 millions de Fcfa

0

Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Sanogo Aminata Mallé, a procédé au lancement du projet d’amélioration de l’accès des femmes à la justice et plaidoyer pour l’élimination du mariage forcé des filles. C’était le jeudi 10 mars 2016 au Centre international de conférence de Bamako.

 

Cette cérémonie de lancement a enregistré la présence du président du Pôle des actions d’intégration des droits humains en Afrique (Pacindha), Amadou Konaté, initiateur du projet ; de la présidente de la Cafo, Traoré Oumou Touré, et de la représentante de l’Union européenne.

 

À la lumière des recherches et des investigations menées au cours de ces dernières années dans plusieurs localités du Mali, il a été constaté que l’accès des femmes à la justice est de plus en plus confronté à beaucoup des problèmes, parmi lesquels, la méconnaissance de la loi sur l’assistance judiciaire, la complicité et la diversité des procédures et de voies de recours devant les tribunaux, la distance de la justice aux justiciables.

 

Par ailleurs, il a également été remarqué que dans toutes les régions du Mali, chaque année, des milliers de jeunes filles sont mariées contre leur volonté. C’est pourquoi le Pacindha, avec le soutien de l’Union européenne, a décidé d’intervenir dans le cadre de ce projet d’amélioration de l’accès des femmes à la justice et plaidoyer pour l’élimination du mariage forcé des filles.

 

Financé à hauteur de 320 millions de Fcfa, dont 95% sont supportés par l’Union européenne et 5% par les fonds propres du Pacindha, ce projet sera exécuté pendant 24 mois dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et dans le District de Bamako. Il a pour objectif général de renforcer la protection et la promotion des droits des femmes et des jeunes filles au Mali.

 

Il est prévu d’exécuter dans le cadre de ce projet six groupes d’activités. Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités de 3000 femmes leaders dans la compréhension sur la loi de l’assistance judiciaire ; de la conception et la vulgarisation de 3000 guides juridiques sur les procédures et voies de recours devant les tribunaux ; l’appui financier direct aux femmes démunies ayant des litiges en justice ; la mise en place de 5 centres d’information, de plaidoyer et de sensibilisation pour l’abandon du mariage forcé des filles.

 

Le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Sanogo Aminata Mallé, a salué cette initiative du Pacindha et de l’Union européenne, qui apporte des solutions idoines à des problèmes réels. Elle a encouragé les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile à poursuivre leur engagement aux côtés du gouvernement pour permettre à tous les citoyens et à toutes les personnes vivant au Mali de se sentir rassurés par une justice accessible et équitable.

Diango COULIBALY

 

 

 

Commentaires via Facebook :